Une réunion d’éducation, d’information et de sensibilisation des commerçants de la ville d’Ebolowa sur la réglementation en vigueur a été organisée le 4 septembre dernier. Une concertation qui arrive après plusieurs plaintes des commerçants concernant l’arnaque dont ils sont victimes sur le terrain de la part des agents du gouvernement.
Depuis plusieurs mois, les commerçants et les contrôleurs des impôts de la Délégation régionale du commerce du Sud et des municipalités se regardent en chiens de faïence. Les commerçants se plaignent de l’escroquerie et de l’arnaque qui sont devenus le sport préféré des agents des sectorielles en charge de leur encadrement.
Marie-Hélène Banda, commerçante dans le secteur des produits phytosanitaires, se plaint: «j’ai commencé à payer 5.000 FCFA, puis 10.000 FCFA, ensuite 20.000 FCFA. J’ai toutes les pièces qu’on demande mais je reçois la visite des agents du ministère de l’Agriculture et du Développement rural chaque fois. Vous comprenez que c’est intenable et décourageant à la limite».
LIRE AUSSI: Débat sur les manuels scolaires: la réponse sans équivoque de Camus Mimb
Pour dissiper tous ces malentendus, les sectorielles concernées parlent plutôt de déficit d’informations de la part des commerçants. Ces derniers brillent par la non-détention des certificats de conformité, le non enregistrement au registre du commerce et aux répertoires communaux, la non-détention de la carte de commerçant etc. Ce qui fait dire à Francis-Cyriaque Angounda, représentant du Délégué Régional du commerce du Sud, qu’ «à Ebolowa, aucun commerçant n’exerce dans la légalité. Du coup il y’a beaucoup de choses que les commerçants ignorent. On reste donc sur le coup de la tolérance administrative. Ça doit s’arrêter».
Au Cameroun, incontestablement, l’activité commerciale est soumise à des conditions. Il revient donc à l’administration de jouer pleinement son rôle de protection pour éviter ces tiraillements inutiles. Cette concertation populaire a donné l’occasion aux commerçants et aux administratifs de fumer le calumet de la paix et de regarder dans la même direction pour le bien des consommateurs. Un pacte de bonne collaboration bénéfique à tous.