Ils continuent d’attendre la prime d’excellence allouée par le chef de l’Etat, ainsi que les ordinateurs octroyés à toutes les institutions universitaires du Cameroun.
Ils ont refusé d’opter pour une revendication dans la rue, certes, mais il n’en demeure pas moins que les étudiants de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (FSJP) d’Ebolowa dans la région du Sud, sont en colère. En effet, ils se disent marginalisés, depuis la création de cette annexe, qui n’a rien en commun avec la faculté mère de Soa.
Dans sa parution du mardi 26 juin 2018, le quotidien Le Messager rapporte que ces étudiants disent faire des études au rabais et ne bénéficient d’aucune attention de la part des responsables de l’université de Yaoundé II, la tutelle. Entre autres raisons de leur amertume, les étudiants de la FSJP d’Ebolowa continuent d’attendre la prime d’excellence allouée par le chef de l’Etat et les ordinateurs qui ont été octroyés gracieusement à toutes les institutions universitaires du Cameroun.
LIRE AUSSI: Ambazonie: ce qu'il faut craindre après les émeutes à Kondengui
En plus de cela, ils déplorent plusieurs inégalités criardes entre l’université de Soa et l’annexe d’Ebolowa, où il n’existe pas de toilettes, pas de bibliothèques et pire, pas l’ombre d’un restaurant, peut-on lire dans le journal. Non sans oublier de relever le non-respect de la programmation des cours, les enseignants étant régulièrement indisponibles.
Dans la même veine, les étudiants se plaignent de l’absence des fiches de travaux dirigés et surtout du fait que pendant les sessions normales d’examen, les épreuves ne sont pas toujours saisies. Ils décrient également la marginalisation dans la participation aux différents jeux universitaires organisés jusqu’ici.
Fort de ce qui précède, un premier préavis de grève a récemment été affiché par un groupe d’étudiants, qui entendent lutter pour l’amélioration des conditions de l’étudiant au campus annexe d’Ebolowa. Rendus à quelques semaines de la sortie de la promotion des licenciés de cette faculté, de nombreuses interrogations demeurent, indique le quotidien. Les responsables locaux sont quant à eux, impuissants devant cette situation qui perdure.