Le phénomène de vandalisme sur les installations électriques et même téléphoniques devient de plus en plus récurrent à Douala. Des voleurs de câble et d'ampoule voire même des poteaux métalliques plongent régulièrement les parties des routes éclairées dans le noir.
Il y a quelques semaines, une bonne partie du réseau de télévision par câble de tout le quartier Cité Cicam à Douala a été mis à sac par des voleurs.
Selon les témoignages recueillis par camer.be , les malfrats ont sectionné des dizaines de mètres de câble coaxial, tout emporté de ce qu'il y avait comme fil électrique dans le voisinage. Il était devenu difficile de regarder les chaînes de télévisions étrangères ou n'importe quelle chaîne du réseau câblé.
Les populations privées de télé, ne savaient plus exactement, s'il faut recommencer cet investissement, parce qu'on connaît en revanche bien toute la précarité que leur confère le caractère récidiviste de ces exactions.
Depuis lors, l'ordre est revenu chez les câblodistributeurs du quartier qui ont sur le champ remplacés les câbles volés.
Au niveau de la partie des axes urbains éclairés, c'est pratiquement devenu une habitude pour les résidents des quartiers Bonanjo, Akwa et ses alentours, de se voir ainsi privés de courant électrique et d'autres services disponibles par voie de câble.
Des bandits spécialisés dans l'extraction frauduleuse des cordons électriques, semblent en effet s'être donné comme tradition de sévir dans ces zones, aidés il est vrai par la faible fréquentation de l'endroit à certaines heures, surtout la nuit.
Et si les bandits prennent autant de risques à manipuler des fils si dangereux, c'est qu'ils espèrent bien replacer leur butin. Principalement à certains bijoutiers de la ville.
En effet, les câbles électriques (haute tension, câble coaxial, ou même câble téléphonique) contiennent de la matière première métallique (étain) très prisée dans la fabrication de certaines parures.
Il y a quelques jours à Bonabéri, des bandits ont vidé par deux fois le transformateur électrique qui dessert une partie de Bonabéri, privant les habitants de la zone dite nouvelle route Bonabéri de la lumière.
Et lorsqu'on sait que ce fameux transformateur est situé à quelques mètres de la gendarmerie du IVième arrondissement, il y a lieu de se poser des questions sur la vigilance de nos forces de l'ordre.
On ne reviendra pas sur les vols répétés des poteaux électriques métalliques sur le pont du Wouri. Vols qui plongent des quartiers entiers dans l'obscurité.
La liste des forfaits sur les biens est loin d'être exhaustive, au su du nombre sans cesse croissant des agressions dont sont victimes les populations ces derniers temps.
A l'arrivée, le bilan est lourd pour la Communauté urbaine de Douala. La grosse difficulté, c'est bien sûr le fait que la pratique est récurrente. Il y a un an, les mêmes causes avaient produit les mêmes effets.
Et même si la moitié du travail a pu être effectuée il y a quelques jours, on sait que les risques d'aggravation sont réels.
La mise sur pied de comités de vigilance, comme on en a vu dans les quartiers par temps de grande criminalité, serait déjà un premier pas. En tout cas, la municipalité encourage toute initiative des populations dans ce sens.