Un point de presse a été organisé par Dynamique Citoyenne lundi 19 octobre 2015, dans le but de dénoncer la violation du décret n°2201/041 du 19 février 2001 relatif à la gratuité de l’école au Cameroun. Les résultats d’une étude réalisée dans les départements du Nkam, du Moungo et du Wouri dans la région du Littoral, révèlent que la situation est alarmante, d’après le journal La Nouvelle Expression du mardi 20 octobre 2015.
Selon l’étude réalisée par La dynamique Citoyenne, «sur 303 questionnaires dépouillés, 296 parents ont déclaré avoir payé les frais scolaires pour l’année 2015-2016, soit un pourcentage de 97.69%». Chiffre étonnamment élevé puisque le décret n°2201/041 du 19 février 2001 relatif à la gratuité de l’école au Cameroun stipule dans son article 47 que: «Les élèves des écoles primaires publiques sont exemptés des contributions annuelles exigibles».
Aussi, «les montants déclarés par les parents oscillent entre 2000 et 35000 FCFA selon que l’enfant soit inscrit à la maternelle ou primaire», apprend-on de ladite étude.
D’après le journal, les responsables de ces établissements ne mentionnent en aucun cas qu’il s’agisse des frais de scolarité. Ils peuvent avoir recours à des termes tels que «les frais d’Apee [Association des Parents d’Elèves et d’Enseignants Ndlr], les frais de remise à niveau de propreté, pour soutenir les instituteurs vacataires et même les frais pour compenser l’abandon de l’école par le Gouvernement», peut-on lire dans les colonnes du journal. Alors que l’article 46 du décret cité plus haut stipule que «Les ressources financières des établissements scolaires publics sont des deniers publics».
«Nous pouvons affirmer sans se tromper que la décision du Président de la République de décréter la gratuité de l’école primaire au Cameroun n’a pas été suivie d’effet pour les parents d’élèves», déclare Roland Tsapi, de Dynamique Citoyenne. L’association entend ainsi sensibiliser parents et élèves, et attirer l’attention de l’administration pour l’application dudit décret. Tout ceci afin de contribuer au droit à l’éducation pour tous.