Un atelier de cadrage a eu lieu dans ce sens du 12 au 13 septembre dernier à Yaoundé.
L’art cinématographique va être inséré dans les programmes de l’enseignement secondaire. Le gouvernement, en collaboration avec des pédagogues, des universitaires et des experts du domaine, y travaille déjà. Du 12 au 13 septembre dernier, un atelier a eu lieu à la Cellule d’appui à l’action pédagogique du ministère des Enseignements secondaires.

Au cours dudit atelier, il était question d’élaborer un document de cadrage des programmes de cette nouvelle filière, qui pourrait faire son entrée dans les programmes dès l’année scolaire 2018-2019.

Dans les détails, une fois que les contenus des programmes, les volumes horaires, les grilles d’évaluation seront validés et que les ressources à mobiliser seront disponibles, le cinéma pourra faire sa rentrée dans les salles de classe. Le 7ème art sera enseigné de la Seconde à la Terminale.

Il constituera une série à part entière, avec des matières complémentaires comme le français, l’anglais, les sciences, etc. Les apprenants auront ainsi la possibilité de quitter le secondaire, nantis d’un Baccalauréat en cinématographie, ce qui devrait leur permettre d’avoir le background nécessaire pour la réalisation d’un court-métrage d’au moins cinq minutes. Ils auront ensuite le loisir d’approfondir leurs connaissances dans le domaine au niveau de l’enseignement supérieur.

« Aujourd’hui, l’image est devenue très importante. Il faut que les Camerounais s’approprient leur image. Il ne faut pas que des images leur soient imposées de l’extérieur. La bataille du 21ème siècle à mon avis sera la bataille de l’image. L’image véhicule l’idéologie. Derrière chaque image, se cache une idéologie. Le cinéma peut apparaître comme un outil didactique.

A travers le cinéma, on peut véhiculer les valeurs qui sont propres à notre contexte, à nos propres valeurs, c’est en cela que ce projet est important », a déclaré Jean-Marie Mollo Olinga, critique de cinéma, par ailleurs expert de la réflexion menée par le gouvernement pour l’introduction du cinéma à l’école.

Au-delà de cette aspiration idéologique, les acteurs du secteur de la cinématographie espèrent, à long terme, rendre le cinéma camerounais plus compétitif à l’échelle internationale.