Alors que la campagne à l'élection présidentielle tourne toujours à la tradition de distribution de quelques frais de bouche, des bouteilles de bières et des graines de riz en Afrique francophone, maître Akere Muna dynamite les codes, sort des remparts du conformisme et allie politique, économie, descente sur le terrain et diplomatie multilatérale.

Après avoir parcouru les zones enclavées des régions de l' Est, du Nord et de l'Extrême-Nord du Cameroun laissées aux oubliettes, Akere Muna séjourne depuis quelques jours au Proche-Orient seulement rencontrer Camerounais et Africains orphelins. Suite à une visite effectuée dans les locaux de l'association Caritas qui s'occupe des Africains en difficulté au Liban, Akere Muna s'est engagé à financer le retour au Cameroun d'une orpheline.

Beaucoup d'Africains vivent au Liban, un pays qui excelle sur le plan économique. De même les Libanais, sans jamais faire trop de bruits, contribuent à l' embelie de l'économie et à l'émergence de beaucoup de pays de l'Afrique de l'Ouest tels le Nigeria, le Ghana, le Sénégal, la Côte d'Ivoire. Ils sont la roue motrice dans des secteurs bois, l'agro-alimentaire, la grande distribution, l'immobilier, voire l'automobile. Après la crise ivoirienne, ce sont eux qui ont remis l'économie ivoirienne sur les rails en créant leur chambre de commerce regroupant plus de 270 sociétés, en renflouant les caisses de l'État avec 15% des recettes fiscales, en construisant un socle de 40% de l'économie du pays, en créant des centaines de milliers d'emplois.

Un petit pays de 10 452 km2 comme le Liban a su se relever d'une guerre qui lui a coûté plus de 3 mille milliards de dollars en 2006, aurait pu servir d'exemple aux dirigeants de l'Afrique centrale. Hélas! Ils ont presque viré les Libanais pour attendre les directives et mendier la charité auprès de la France.
Les pays anglophones en ont profité pour tisser des relations commerciales avec le Liban. C'est fort des fruits récoltés qu'Akere Muna s'est rendu au Liban rencontrer le Premier ministre chef du gouvernement Faad Hariri pour renouer les relations diplomatiques et commerciales.