Actualités of Wednesday, 26 September 2018

Source: cameroon-info.net

Election 2018: Garga Haman Adji se moque proprement de Cabral Libii

Garga Haman Adji  et ses railleris contre Cabral Libii Garga Haman Adji et ses railleris contre Cabral Libii

Le leader de l’ADD croit en ses chances de gagner le scrutin présidentiel du 7 octobre 2018. Garga Haman Adji était ce 26 septembre, l’invité de BBC Afrique. L’ancien ministre a affirmé qu’il avait terminé 2è de la présidentielle 2011 mais que sa place lui avait été retirée au profit du candidat du SDF, John Fru Ndi, « pour des raisons politico-linguistiques ». Le leader de l’ADD se considère comme le seul candidat de l’opposition capable de challenger Paul Biya. Il ne manque pas de tacler violemment Cabral Libii et Joshua Osih.

LIRE AUSSI: Apres son bref malaise, Joseph Beti Assomo de nouveau d’attaque

Question : Deux fois candidat malheureux à la présidentielle face au même adversaire, à 74 ans vous voilà encore dans la course. Qu’est-ce qui vous motive ?

Garga H : C’est qui me motive, c’est que je ne fais que suivre les principes olympiques : on fait trois essais.

Question : Jamais deux sans trois…

Garga H : Jamais deux sans trois comme vous le dites si bien. Je vais gagner même la deuxième fois, j’étais 2è mais, pour soi-disant des raisons politico-linguistiques, il ne fallait pas que le 1er et 2è fussent des francophones.

Question : En 2011, c’est vous qui étiez arrivé 2è à l’élection et qu’on a offert la place à M. Fru Ndi, le candidat du SDF, principal parti d’opposition ?

Garga H : Exactement ! Je le dis à haute et intelligible voix, je tiens cela d’ELECAM et du ministère de l’Administration territoriale.

Question : Qu’est-ce qui peut vous faire gagner les élections cette fois ?

Garga H : Ce qui m’a rendu 2è la dernière fois, surtout que cette fois-ci, le SDF n’est plus dirigé par un anglophone et puis de toutes les manières, le Président en exercice doit perdre un peu de poids électoral à cause de son âge de 86 ans et de 36 ans de règne. Nous sommes dans une démocratie et non dans une monarchie.

Question : En 1992, vous étiez le directeur de campagne de Fru Ndi qui est votre aîné de trois ans, candidat du principal parti d’opposition. Il s’est retiré justement au profit de Joshua Osih. Quel commentaire cela vous inspire ?

Garga H : Bon, je ne sais pas quelle transaction ils ont fait, mais je suis sûr derrière se camoufle une transaction. Son remplaçant n’a pas son aura. Le remplaçant (Joshua Osih Ndlr) n’est ni du Nord-Ouest, ni du Sud-Ouest, ni du Sud, mais il est de tout à la fois.

Question : N’est-ce pas un avantage ?

Garga H : Non ! Au contraire, dans une période de crise dite anglophone, je crois que c’était une erreur d’enlever un anglophone à 100% pour lui substituer quelqu’un dont on ne connait pas très bien les origines.

Question : Mais qui est finalement votre adversaire, est-ce le Président Biya ou vos amis de l’opposition ?

LIRE AUSSI: ELECAM dément l’interdiction de portables dans les bureaux de vote

Garga H : Quand vous avez la FIFA ou l’Union de football européen, je crois que chaque équipe a tout le monde qui va jouer l’un contre l’autre ; un joueur de Barcelone n’a pas à en vouloir à un joueur du PSG ; ils peuvent être des amis mais jouer et chacun sera heureux de gagner. Je suis dans cette logique-là. Je remplis toutes les conditions par rapport aux autres ministres camerounais. Je ne vois pas qui est mieux formé, plus compétent ou qui a plus d’expérience que moi. Il n’y en a pas et il n’y en aura pas pendant ma vie.

Question : Troisième tentative, dernier essai pour vous ?

Garga H : Dernier essai. Je vous dis, je ne demande qu’un mandat. Le mandat au Cameroun est 7 ans et je quitte la présidence de la République.

Question : Quelle est votre solution à la résolution de la crise anglophone ?

Garga H : Il (Paul Biya Ndlr) m’avait chargé d’aller chercher les racines du mal anglophones. Et sur les cinq propositions que je lui avais faite en ayant découvert ce qui n’y allait pas, il a répondu déjà positivement à quatre. Au Cameroun, les régions seront regroupées en cinq provinces politiquement décentralisées. Ce n’est pas la décentralisation administrative, mais la décentralisation politique des provinces que je vais créer. Il y en aura cinq au lieu de dix actuellement et on va le faire par affinités aussi bien sociales, politiques qu’économiques.

Question : Un des candidats s’est rendu à Dakar sur la tombe du Président Ahidjo. Quel commentaire cela vous inspire ?

Garga H : C’est pathétique ! Celui-ci (Cabral Libii) n’est allé que parce qu’il est candidat. Il croit que les « moutons du Nord » comme on les appelle, …il se moque des gens ; il ne connait rien de la vie des nordistes et il n’aura aucune voix là-bas.