Au lendemain du scrutin du 7 octobre, plusieurs candidats ont officiellement déposé des recours auprès du Conseil constitutionnel à Yaoundé. Mais le directeur de l’organe chargé d’organiser le scrutin estime que l’élection s’est correctement déroulée.
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« Elecam a travaillé selon la législation en vigueur et les observateurs nationaux et internationaux ont reconnu la pertinence de tout ce qui se passait. L’élection s’est passé de manière régulière », rétorque Erik Essoussé, directeur général d'Elections Cameroun, l'organe chargé d'organiser le scrutin, à ceux qui demandent l'annulation de la présidentielle 2018.
C'est le cas de Maurice Kamto, candidat du MRC, qui demande l’annulation du scrutin dans six régions sur les dix que compte le pays. Il s'agit notamment du Nord-Ouest, du Sud-Ouest, de l’Est, du Sud, du Nord et de l’Extrême-Nord. Selon le vice-président du MRC, maître Emmanuel Simh, des fraudes auraient été observées dans ces régions. Du côté du SDF, son candidat Joshua Osih souhaite que l’élection présidentielle 2018 soit entièrement annulée, toujours pour des soupçons de fraude.
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Aux yeux d'Erik Essoussé, ces recours n'ont quasiment aucune chance d'aboutir « parce que, quand vous demandez l’annulation il faut encore que vous ayez des preuves de ce que vous demandez. Le taux d’abstention n’est pas une disposition légale. La loi ne dit pas que quand le taux est faible le tort revient à tel ou tel. Ni au camp qui organise, ni au pouvoir public, ni même aux partis politiques eux-mêmes ».
Il l’assure : « Nous avons sorti un fichier qui est crédible, nous avons affiché les listes électorales, la liste des bureaux de vote, on a pris toutes les décisions réglementaires et légales, la décision qui constate tous les bureaux de vote, la décision qui constate les commissions mixtes locales de vote ».
Tout a été fait « selon les règles de l’art », affirme-t-il. Confiant, il indique qu’Elecam s’est entouré « de toutes les précautions. Le dispositif est solide, il est fondé sur la loi et les règlements en vigueur ».