Un sondage réalisé début septembre dernier auprès de 344 téléspectateurs par Cédric Djeundji, consultant en pilotage et optimisation des organisations et sur la perception et l'appréciation des chaînes de télé du Cameroun, donne Claude Wilfried Ekanga Ekanga personnalité médiatique préférée des Camerounais. Il devance son aîné politologue Mathias Eric Owona Nguini et l’économiste Dieudonné Essomba.
Intellectuel éclectique, il fait désormais partie de cette minorité de privilégiés présumés du régime qui, après de solides études universitaires en Occident, ont réussi à dévier la trajectoire tracée par leurs géniteurs dans une société où la reproduction de l’élite est fortement ancrée, pour défendre la veuve et l’orphelin au sein de la société civile.
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Fils du député Rdpc du Haut-Nyong Joachim Ekanga Abata, ce politologue et spécialiste des relations internationales, écrivain essayiste à ses heures, s’impose graduellement à l’opinion publique camerounaise à partir de 2016, grâce notamment à ses multiples prises de positions contre l’impérialisme économique occidental en Afrique.
Il rudoie le Fcfa, critique par ailleurs le modèle ou plutôt le non modèle économique des Etats africains, et brocarde la classe intellectuelle dans une Afrique francophone qu’il considère comme un endroit insolite où l’intelligence se mesure au nombre de diplômes obtenus.
« La plupart du temps, ils se baladent en costume cravate et on les appelle « intellectuels ». Ce sont des gens qui aiment quand ils parlent et que personne ne comprend ce qu’ils disent », fulmine Claude Ekanga Ekanga.
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A 27 ans, il vient de s’engager au côté de Maurice Kamto qu’il soutient dans la perspective de la présidentielle du 07 octobre prochain au Cameroun. Il est pratiquement devenu la coqueluche du candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). A ce titre, l’originaire de la région de l’Est fait le tour des plateaux de télévisions pour expliquer le projet de société du « tireur de pénalty ».
Toutefois, précise-t-il, « je ne suis pas membre actif du Mrc, mais j’ai décidé de leur consacrer mon énergie. Etant opposé à la politique du parti au pouvoir, j’aimerais voir une autre formation politique à la magistrature suprême, mais dont la vision soit conforme à ma manière de voir les choses ; notamment le projet économique, l’idée social et l’implication des jeunes ».
Capable de parler en même temps d’économie, d’histoire, de littérature, entre autres domaines, il est l’égérie des Camerounais de la diaspora qui l’invite à travers l’Europe à des conférences sur l’impérialisme européen en Afrique, à travers les bases militaires et autres accords de partenariat économique
. « Je suis venu au Cameroun spécialement pour la campagne parce qu’il faut amener les gens à comprendre qu’on peut changer les choses : un autre Président, un autre gouvernement, une autre idée de la politique. Je voudrais amener les jeunes à s’impliquer, à transcender leur peur, à ne plus reculer tant qu’ils savent que ce qu’ils font c’est pour la bonne cause », explique-t-il.