• Paul Biya ne va pas bien
• Des élections anticipées sont en vue
• Un plan pour l’éjection de Kamto est en gestation
Les dernières semaines ont été mouvementées pour le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto. L’opposant au régime de Paul Biya est de nouveau dans le viseur du parti au pouvoir. Selon des sources crédibles, toute une stratégie est mise en plan pour écarter Maurice Kamto de l’élection présidentielle anticipée qui aura lieu après la déclaration de la vacance du pouvoir qui ne devrait plus tarder.
Le gré à gré au sommet de l’Etat ne sera brutal et flagrant comme le prétendent certains analystes politiques. Selon des sources proches de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général de la présidence de la République et chef d’Etat de fait, entend donner une allure démocratique au processus d’alternance à la tête du pays. Le ministre d’Etat planifierait la tenue d’un scrutin présidentiel anticipé sans Maurice Kamto.
Casier judiciaire
Pour parvenir à ses fins, Ferdinand Ngoh Ngoh a, selon les révélations de Remy Ngono, opté pour l’arrestation et la condamnation de Maurice Maurice Kamto. Avec un casier judiciaire compromettant le leader du MRC dont la popularité ne faiblit point, serait d’office écarté de la course à la magistrature suprême. Maurice Kamto ne sera pas le premier à être victime de ce plan. L’opposant Akere Mouna candidat, à la présidentielle de 2018 aurait connu le même sort s’il n’avait pas retiré sa candidature à la dernière minute pour soutenir Maurice Kamto. En effet sa sœur Ama Tutu Muna avait porté plainte contre lui pour « faux et usage de faux » dans une rocambolesque affaire de gestion d’héritage qui a abouti à sa condamnation à 3 ans de prison avec sursis.
Le plan d’arrestation de Maurice Kamto avait été activé à plusieurs reprises. Le 05 octobre 2019, Maurice Kamto et ses camarades ont été libérés après 9 mois de détention et sans jugement. Les autorités françaises ont par la suite reconnu avoir fait pression sur Paul Biya pour obtenir l’arrêt des poursuites contre les opposants. Le 21 septembre 2020, la résidence de Maurice Kamto a été pris d’assaut par des hommes en uniforme. Le président du MRC a été séquestré et placé en résidence surveillée de fait pendant 3 mois. Il y a quelques jours, le séjour du leader politique dans le Littoral a été fortement perturbé à Douala. Il a été une fois de plus séquestré dans son hôtel pendant plusieurs heures. De retour à Yaoundé, il a encore reçu la visite d’un impressionnant convoi de policiers qui a encerclé son domicile privé pendant plusieurs minutes avant de se retirer.
Bien que le MRC n’ait pas de représentants élus, son président Maurice Kamto a encore une chance de se présenter à la prochaine élection présidentielle en faisant porter sa candidature par un autre parti politique.