Actualités of Tuesday, 17 January 2023

Source: www.camerounweb.com

Election : après l’appel à Elecam, Paul Biya envoie de hautes instructions, Ngoh Ngoh à la manœuvre

Ngoh Ngoh et Paul Bya Ngoh Ngoh et Paul Bya

Ce n’est pas une élection présidentielle mais les enjeux sont énormes. Initialement prévue pour se tenir le 29 décembre dernier, l’élection du président de l’ordre national des médecins du Cameroun a été reportée sine die. Selon Jeune Afrique, alors que plusieurs candidats sont en lice, le gouvernement veut en réalité mettre la main sur cette institution, qui réunit 13 000 praticiens. D’ailleurs, Paul Biya vient de transmettre des hautes instructions via Ferdinand Ngoh Ngoh dans le cadre de cette élection.

« J'ai l'honneur de vous répercuter les Très Hautes Instructions de MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE vous prescrivant de prendre en liaison avec le MINSANTE. toutes les dispositions utiles et nécessaires permettant de garantir l'organisation de l'élection du Bureau de l'Ordre National des Médecins du Cameroun, dans des conditions de sérénité, d'objectivité et de transparence. Vous voudrez bien rendre compte de vos diligences, pour la Très Haute Information du CHEF DE L'ETAT », lit-on dans le courrier du Secrétaire générale de la Présidence de la République au SG des services du Premier ministre.
Récemment, Elecam était appelé en renfort dans le cadre de cette élection.

« Les votants et la commission électorale, présidée par le ministre de la Santé publique, Malachie Manaouda, ne se sont pas accordés sur les conditions du scrutin. Entre autres sources de tensions, les participants se sont chamaillés à propos des 638 médecins inscrits à l’Ordre en 2022, à la suite d’une procédure jugée « illégale » par une partie d’entre eux.

En effet, selon les textes en vigueur, leur adhésion est validée par le conseil de l’institution… lequel n’a pas siégé depuis mai 2021. « Nous soupçonnons légitimement que ces inscriptions aient été faites uniquement pour favoriser un candidat proche du pouvoir », estime un praticien. Mais que vient donc faire le gouvernement au centre de cette bataille électorale ? », relevait Jeune Afrique