Actualités of Wednesday, 6 April 2022

Source: www.camerounweb.com

Election présidentielle : une stratégie tribale de Maurice Kamto évoquée par un bras droit de Paul Biya

Jean De Dieu Momo revient dans sa lettre ouverte adressée au Directeur de publication Benjamin Zebaz Jean De Dieu Momo revient dans sa lettre ouverte adressée au Directeur de publication Benjamin Zebaz

Le ministre délégué auprès du ministre de la Justice Jean De Dieu Momo revient dans sa lettre ouverte adressée au Directeur de publication Benjamin Zebaze, sur la période de la présidentielle de 2018 pour montrer que l’objectif de Maurice Kamto était d’accéder au pouvoir par la force.

Ci-dessous quelques extraits choisis de cette lettre ouverte de Jean De Dieu Momo :

En 2018 le scenario tribal s’est encore manifesté sous la forme d’un candidat affichant clairement son ambition de passer un concours pour devenir Bulu et qui prétend avoir marqué le pénalty faisant de lui le président élu de la tribu d’en face! Ici encore, on a assisté, comme à l’élection présidentielle de 1992, à ce qu’on pourrait qualifier de « complot Bamiléké » pour prendre le pouvoir par la force. Des mots d’ordre ont été donnés dans les organisations socio professionnelles pour voter le « frère du village ». Il n’y aurait rien à redire à une alliance politique si elle ne se fonde pas sur les raisons tribales.

Beaucoup de nos frères Bamilékés m’ont traité de « traitre à la cause » parce que j’ai choisi de soutenir le président Paul Biya, pour des raisons objectives et fondées sur le patriotisme avéré du candidat. La ruse politique de ceux qui ont stigmatisé le champ politique contre la tribu Bulu a été éventée, car il s’agissait de fédérer, de manière tactique et stratégique, toutes les autres tribus contre les Bulu, et surtout de les détacher du reste des Béti, en faisant de cette tribu la seule tribu ennemie, au prétexte mensonger qu’elle règnerait sur les autres. Le résultat escompté n’a pas été atteint. Bien au contraire, il a provoqué une réaction opposée qui s’est manifesté sous la forme d’un projet tribal étouffé de la fédération Ekang, en réaction à l’autre projet tribal de la fédération Grasfield, dont les acteurs sont encore non identifiés.

– Toujours est-il que par trois fois depuis l’indépendance, les violences manifestées sous une forme ethnique au prétexte de la conquête du pouvoir central, ont été animées par une partie minoritaire des ressortissants des Grasfields.