À l'approche de l'élection présidentielle de 2025, le climat politique au Cameroun devient de plus en plus tendu. Paul Atanga Nji, Ministre de l’Administration Territoriale, a lancé une mise en garde sévère contre les leaders politiques qui envisageraient de perturber le processus électoral. Lors de la première conférence semestrielle des gouverneurs des régions tenue hier à Yaoundé, Atanga Nji a explicitement ciblé Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), et Cabral Libii, en leur adressant des avertissements musclés.
Le ministre a été clair : "Le leader politique qui va essayer de perturber le déroulement des élections va regretter d’avoir rejoint le jeu politique." Cette déclaration s'inscrit dans une volonté de maintenir l'ordre public en période pré-électorale, thème central des travaux de la conférence, aux côtés de la gestion des accidents de la route de plus en plus fréquents.
Critiquant avec véhémence Maurice Kamto et d'autres opposants qu'il accuse de se croire au-dessus de la loi, Atanga Nji a également menacé les députés prônant le chaos pour 2025. Il a déclaré que ceux-ci seraient surveillés de près par les autorités administratives.
Dans un discours tranchant, le ministre a rappelé les accomplissements de ses alliés et lui-même au cours des dernières décennies, tout en fustigeant les opposants. Il a cité des actions philanthropiques et des donations de matériel pour souligner son engagement envers le pays bien avant son entrée en politique active.
Il a également rappelé que le Président Paul Biya, qu'il considère comme ayant une connaissance approfondie du Cameroun et de ses citoyens, nomme les fonctionnaires civils et militaires en fonction de critères bien définis. Selon lui, aimer son pays ne passe pas forcément par la création d'un parti politique, mais par des actions concrètes en faveur des autres.
Paul Atanga Nji a aussi évoqué la décision de Maurice Kamto de boycotter les élections législatives et municipales de 2020, remettant en question sa crédibilité et sa légitimité à parler de l'élection présidentielle de 2025. Le ministre a rappelé que malgré les efforts pour permettre au MRC de participer aux élections de 2020, Kamto avait choisi de se retirer volontairement du processus électoral.
Pour conclure, le ministre a adressé un message sans équivoque aux deux députés qu'il accuse d'inciter à la rébellion et de tenir des discours haineux : "Ces deux députés doivent savoir qu’ils sont dans le collimateur des autorités administratives."
Paul Atanga Nji a insisté sur la nécessité de maintenir l'ordre public, affirmant que ceux qui tenteront de perturber l'ordre public "se rappelleront de nous". Son discours reflète une posture ferme du gouvernement camerounais face aux tensions politiques croissantes à l'approche des élections de 2025.
Le ministre a ainsi conclu : "A bon entendeur, salut." La scène politique camerounaise s'annonce donc particulièrement mouvementée dans les mois à venir.