Actualités of Tuesday, 23 January 2018

Source: cameroon-info.net

Elections 2018: concertation entre ELECAM et les partis politiques

Six millions d'électeurs ont déjà été enrégistrés Six millions d'électeurs ont déjà été enrégistrés

Les membres du conseil électoral et des leaders politiques ont échangé samedi dernier à Douala pour s’accorder sur l’organisation des prochaines élections.

La principale pomme de discorde a porté sur la neutralité d’Elections Cameroon (ELECAM). Comme un maronier, l’organe chargé de l’organisation et la supervision des élections reste toujours perçu par les partis d’opposition comme un organe au service de la majorité. Ces derniers doutent de la capacité d’ELECAM à organiser des scrutins équitables et transparents en toute neutralité.

Mais pour Pierre Titi Nwel, ELECAM est indépendant et d’ailleurs, relativise le membre du conseil électoral d’ELECAM, « ailleurs c’est le ministère de l’intérieur dont le ministre et les directeurs sont nommés par le président de la république, qui organise les élections sans que leur crédibilité ne soit mise en doute».

Dans la salle de conférence de la délégation régionale d’ELECAM du Littoral, les débats ont été houleux le 20 janvier dernier entre représentants des partis politiques, responsables de la société civile et membres du conseil électoral d’ELECAM. Selon les différentes parties, les discussions ont été bonnes et franches. Elles ont également porté sur le fichier électoral.

Estimé à plus de 6 millions d’inscrits, les acteurs politiques le jugent insuffisant par rapport au potentiel électoral estimé entre 12 et 14 millions d’électeurs. De quoi interpeller ELECAM.

« Nous allons organiser les élections avec les gens qui auront la carte électorale. C’est eux le peuple des électeurs. Ceux qui n’auront pas retiré leurs cartes ou qui ne se seront pas inscrits ne pourront malheureusement pas voter », a rétorqué Pierre Titi Nwel.

Lançant du coup un appel à tous les acteurs et aux citoyens à s’inscrire massivement sur les listes électorales et à retirer leurs cartes d’électeurs.

Mais au-delà de sa volonté, « il faudrait donner des moyens conséquents à ELECAM pour affirmer sa neutralité », suggère Sam Mbaka, premier secrétaire de l’Union démocratique camerounaise (UDC).