Actualités of Wednesday, 28 February 2018

Source: cameroon-tribune.cm

Elections 2018: les nouvelles manoeuvres pour destabiliser Paul Biya

Paul Biya entouré de ses collaborateurs Paul Biya entouré de ses collaborateurs

A la veille des échéances électorales de cette année, une nouvelle campagne est lancée contre le chef de l’Etat, prenant prétexte de ses voyages à l’étranger.

On peut le dire, la saison des campagnes de dénigrement des institutions camerounaises, et singulièrement du chef de l’Etat est bel et bien relancée. L’effervescence de ces derniers jours autour des investitures de candidats de certains partis politiques en vue de la prochaine présidentielle a certainement donné de nouvelles idées à ces commanditaires masqués, qui, à fréquence régulière, sortent leur ritournelle de critiques et d’insinuations.

Cette semaine, c’est un « rapport » pondu par une organisation plutôt inconnue baptisée Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP), qui fait le buzz. Le buzz, c’est même trop dire. Certes, les « révélations » faites par ces journalistes dits d’investigation ont été allégrement reprises et amplifiées par Radio France internationale et certains médias locaux qu’on sait friands de tout ce qui est susceptible d’écorner l’image du président de la République, Paul Biya. Mais au fond, rien de bien original dans la panoplie déjà déployée avant OCCRP, par d’autres Organisations non-gouvernementales, journalistes et autres bras séculiers généralement utilisés pour mettre à mal l’image de Paul Biya ou sa façon de gouverner. Entre ceux qui estiment que le président camerounais reste souvent cloîtré chez lui et les autres qui trouvent qu’il voyage trop, au point d’engendrer des dépenses folles, l’organisation en question n’a pas spécialement innové. La démonstration ou ce qui en tient lieu, se veut particulièrement pompeuse.

Compter le nombre de jours passés par le président Paul Biya hors du Cameroun depuis son accession à la magistrature suprême, il fallait le faire. Par une multiplication dont ils semblent avoir seuls le secret, nos journalistes investigateurs nous apprennent que depuis son accession au pouvoir, le chef de l’Etat a passé « au total, 1645 jours » en dehors du Cameroun. Mais omettent de faire la même multiplication concernant les jours passés au Cameroun, pour que le public, avide d’informations, se fasse lui-même son idée des proportions, étant entendu qu’aucun baromètre officiel ne fixe une norme en matière de séjour des chefs d’Etat à travers le monde.

Bref, laissons de côté la calculatrice, parce que, au fond, elle ne nous apprendra rien que nous ne sachions déjà. Lorsque Paul Biya, président de la République du Cameroun se déplace pour l’étranger, en voyage officiel ou privé, ses compatriotes en sont toujours largement informés par communiqués officiels de son cabinet ou par reportages et comptes rendus dans la presse. Il ne s’agit donc pas de déplacements en catimini dans le but de villégiature incontrôlée comme tendent à vouloir le démontrer ces fameuses « révélations » écrites curieusement en grande partie au conditionnel. Ce qui donne une idée du degré de fiabilité de cette démarche. A la veille d’une élection présidentielle cette année, cette nouvelle couche remise par les contempteurs du chef de l’Etat aura-t-elle plus d’effet que les précédentes ? On verra bien.

Mais les Camerounais que ce document présente comme « frustrés par les absences » répétées du président de la République, ont appris à minimiser ce genre de rapport, convaincus qu’il ne s’agit ni plus ni moins qu’une nouvelle tentative de distraction. Parce que chaque Camerounais qui aspire au développement de son pays est plutôt affairé à son bureau, dans sa plantation ou derrière son comptoir. Il est soucieux de ce qu’il va gagner à la fin d’une dure journée de labeur, de ce qu’il doit apporter à l’Etat.

Alors compiler des journaux pour lui apprendre que « le président Paul Biya voyage presque toujours en compagnie de son épouse et de membres de son entourage », essayer par un procédé assez flou d’évaluer ce que ce coûte un de ces déplacements, mérite sans doute un grand prix mondial du journalisme d’investigation ou le Nobel de mathématiques appliquées aux voyages présidentiels. Mais personne n’est dupe.