Indolence, tribalisme et auto-entrisme sont entre autres les griefs énumérés par ces hommes du Nord, de l’Extrême-Nord et de l’Adamaoua qui ont décidé de sortir des rangs de ce parti de l'opposition, pour rejoindre pour certains le SDF.
Tels des rats quittant un navire qui chavire, des responsables régionaux et départementaux du bureau politique du Mouvement de la Renaissance du Cameroun (MRC) dans le Septentrion viennent de déposer leur démission selon le journal L’ANECDOTE du 11 juin 2018. A leur suite, plus de 4000 militants qui disent en avoir marre des méthodes de gestion du parti de Maurice Kamto, à quelques mois des élections présidentielles.
Sous la conduite de Nassourou Abdoulaye, ancien secrétaire général de la commission départementale du MRC pour le Mayo Banyo, ils ont officiellement intégré le Social Democratic Front samedi dernier. Ni John Fru Ndi, Chairman du SDF leur aurait remis personnellement des écharpes du SDF au cours de l’assemblée ordinaire du NEC, tenue en marge de l’ouverture de la session parlementaire de juin, peut-on lire dans le journal.
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Les démissionnaires disent partir du MRC à cause de la gestion sans lendemain de son leader. Pour eux, le professeur Maurice Kamto serait plutôt affairé dans des batailles tribales qu’à la vie et la vision du parti. La preuve sa décision de ne pas faire participer le MRC à l’élection sénatoriale passée n’était pas approuvée par tous, souligne le journal. « Décider de ne pas prendre part à un scrutin souverain telles les sénatoriales est un aveu d’absence de vision et de patriotisme… », pouvait-on entendre de la bouche du porte-parole des déserteurs.
De l’avis de certains observateurs de la scène politique au Cameroun, le parti de Maurice Kamto serait au bord de l’implosion. En plus, on ne peut pas prétendre diriger un pays et ne pas respecter ses institutions.
Le mot d’ordre de Maurice Kamto à ses militants de défiler devant la plus grande autorité de l’Etat les mains sur la tête le 20 Mai dernier, jour marquant la fête de l’unité nationale était hautement irrévérencieux. Et selon des analystes, c’est ce genre de situation qui réconforte le leadership du parti au pouvoir. De quoi penser que le ciel du MRC devient de plus en plus nuageux.