Bientôt les élections présidentielles au Cameroun. Déjà, les choses s’activent pour les listes électorales. Malheureusement l’absence des Cartes nationales d’identité au niveau de certains pourrait paralyser le processus. Un témoignage d’un compatriote en dit long.

« Je viens le problème des CNI au Cameroun. Il y a quelques jours je rentrais vers Douala en bus d'un voyage de Bafoussam lors d’un contrôle ma voisine de siège n'avait pas de CNI juste un certificat de perte. Elle a été obligée de donner 5000 FCFA au gendarme pour qu'il la laisse continuer le voyage.

Mais ça c'est pas le plus grave. En effet, j'ai une amie qui est sortie à 6h du matin bravant les risques et la pluie pour faire sa CNI, l'ancienne étant expirée. Elle s'est rendue dans 3 commissariat, le 14ème, Logbaba, et celui du rond-point 4ème. À chaque fois on lui a dit qu'il n'y avait plus de carton pour faire ne serait-ce que le récépissé.

Sur mes conseils elle s'est rendue au 9ème a Deido. Là bas il y avait une foule alors qu'il était encore 7h20 du matin. Elle a déposé son dossier mais sur plus de 200 personnes on a servi à peine 15. Et le bruit courrait qu'il fallait donner quelque chose dans le dossier. Continuant son périple vue l'importance de la CNI elle s'est rendue à Bonanjo immigration. Là bas on lui a clairement fait comprendre qu'elle devait donner entre 5 et 10 mille en plus et mettre dans le dossier pour avoir son récépissé.

Ce qui est incroyable c'est que avec le récépissé la CNI originale peut mettre des années avant de sortir et étant juste un papier sa conservation est très difficile surtout s'il faut toujours l'avoir avec soi.

Autant dire que le combat qui consiste à inscrire des gens sur les listes électorales est très compliqué. Les Camerounais n'ont pas de CNI et se découragent vite face à ce genre de difficultés. Ceux qui vont persister à faire la CNI en payant c'est ceux qui n'ont pas le choix en vue des besoins et objectifs. Mais le grand nombre ne va même pas se gêner et se feront malheureusement arnaquer ».