L’acteur politique camerounais Elimbi Lobe a encore effectué une sortie publique ce dimanche qui risque de faire couler encore beaucoup d’encre et de salives. Invité ce dimanche dans l’émission LIBRE EXPRESSION sur Info Tv, il a mis en en lumière une préoccupation concernant la représentation politique au Cameroun, en particulier dans la région du Littoral.
Elimbi Lobe souligne que dans la plupart des régions, les sièges parlementaires sont occupés par des autochtones, mais le Littoral fait exception. Selon lui, une part importante des sièges de députés et de sénateurs du Littoral est occupée par des ressortissants d'autres régions, notamment de l'Ouest, du Centre et du Sud.
« Les sièges de députés de la Sanaga Maritime appartiennent aux Bassa et aux Bakoko, et à personne d'autre. Les 11 sièges de députés du Sud appartiennent aux populations autochtones de cette région. Ce sont ces autochtones qui siègent à l'Assemblée nationale pour représenter les peuples du Sud. À l'Extrême-Nord, ils sont 29 députés, et pas un seul n'est un ressortissant de Ngaoundéré. Dans le Nord, ils sont 12 députés, sans qu'aucun ressortissant du Sud n'y soit élu. Ainsi de suite. Il n'y a qu'au Littoral où, sur 17 sièges, huit sont occupés par des ressortissants de l'Ouest », a souligné Elimbi Lobe
Lobe s'inquiète de cette sous-représentation des populations autochtones du Littoral dans les fonctions politiques, un phénomène qu'il juge unique à cette région. Il établit également un lien entre cette situation politique et la question foncière, suggérant que cela pourrait avoir des répercussions sur les droits et le bien-être des populations locales.
« Sur les dix sièges de sénateurs du Littoral, deux sont occupés par des ressortissants de l'Ouest, et maintenant, deux autres par des ressortissants du Centre et du Sud. Alors, pourquoi les ressortissants du Littoral sont-ils en nombre réduit dans la fonction de représentation, au profit d'autres régions ? Et il n'y a que le Littoral qui subit ce traitement. | MÉDIATUDE | De même, lorsqu'il s'agira de parler de la question foncière, nous constaterons le malaise que vivent les populations autochtones. »,a-t-il précisé