Un an après sa mise en œuvre, le comité de pilotage du projet les polychlorobiphényles (PCB) évalue son action. Reunis depuis hier dans la capitale économique, les experts environnementaux s’accordent à dire que le chemin parcouru jusqu’à présent est rassurant.

D’après Aoudou Joshua, « le processus est en bonne voie et nous sommes en ce moment en train de construire un magasin de stockage temporaire des différents transformateurs que nous allons collecter auprès des entreprises ».

Le coordonateur du projet PCB, indique toutefois que l’élaboration d’un projet de textes sur la gestion des POP dans tout leur cycle de vie, ainsi que la formation des techniciens qui devront gérer les POP au niveau des différentes entreprises et des administrations, restent à mettre en œuvre.

En effet, les polluants organiques persistants (POP) sont pour la plupart des produits toxiques et cancérigènes, rejetés dans l’environnement par l’activité humaine. Ils sont dangereux du fait de leur résistance à la dégradation biologique naturelle. Selon Ludovic Bernoda, responsable ONU Environnement, les POP sont des produits qui ont été utilisés beaucoup dans le passé, principalement dans les transformateurs électriques. Mais on s’est rendu compte avec le temps, constate-t-il, que c’étaient aussi des composés très difficiles à se débarrasser. Ainsi, les pays signataires de la convention de Stockholm de 2004, se sont engagés à réduire la quantité des POP disponibles dans leurs environnements.

Le Cameroun n’est pas en reste. Mais ses efforts, même s’ils sont encourageants, selon les experts environnementaux, restent encore infimes. Il faudrait sans doute aller plus loin, préconisent les membres du projet PCB Cameroun, en parachevant l’inventaire des POP et en renforçant les capacités des agents publics concernés.

Par ailleurs, proposent les experts en guise de solution, un engagement d’une campagne de sensibilisation est un impératif pour la réussite de la gestion écologique de ces polluants.