Le Tribunal Criminel Spécial (TCS) ouvre le procès ce jeudi 22 juin de plusieurs affaires pour lesquelles, des personnalités de l'Etat camerounais, ont été arrêtés en mis en prison.
Aujourd'hui s'ouvre en effet, les affaires introduites par le ministère des Finances. Il s'agit de:
-Affaire Ministère public, Etat du Cameroun (Minfi), contre Njanga Martin Luther accusé de détournement de biens publics ;
-Affaire Ministère public, Etat du Cameroun (Ministère des Finances, Minfi) et Programme national d’Amélioration et de Développement des Activités halieutique de la Chambre d’Agriculture-Pnadah-Capef), contre Mpande Schwoel Orain, accusé de tentative de détournement de biens publics.
Les couloirs du TCS risquent d'être particulièrement bondées de monde ce jeudi.
Il y a quelques jours, le TCS a infligé la peine de prison à vie au patron d’une entreprise ayant frauduleusement obtenu un virement sur la base de faux documents envoyés en ligne à la banque SGC avant de fondre dans la nature.
Sous le coup d’un mandat d’arrêt, M. Fover Robert Tardzenyuy a sans doute frémi de frayeur lorsqu’il a eu connaissance de son nouveau statut : condamné à la prison à vie. Si on le débusque de sa cachette, il terminera le restant de ses jours derrière les barreaux. En fait, le Tribunal criminel spécial (TCS) l’a reconnu coupable du détournement de 50 millions de francs réalisé au préjudice de la Mission d’Aménagement et d’Entretien des terrains urbains et ruraux (Maetur) et de la banque Société générale Cameroun (SGC) le 22 février 2021. Il avait, selon l’accusation, obtenu les fonds querellés à l’aide de «faux documents de commerce», parmi lesquels un «ordre de virement électronique falsifié».
Absent pendant le jugement, le tribunal a considéré que la fuite de M. Fover Robert Tardzenyuy traduit «le défaut d’arguments à opposer à l’accusation» puis lui a infligé la peine d’emprisonnement à vie le 7 juin dernier. Outre cette peine, il est également condamné à restituer les fonds déclarés distraits au profit de la SGC augmentés de 5 millions de francs au titre des frais de procédure. Il doit enfin s’acquitter du paiement des frais de justice (dépens) fixés à 2,6 millions de francs suivi de la publication par ses soins de l’arrêt dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune.