Actualités Régionales of Monday, 25 April 2016

Source: cameroon-info.net

Emeutes au marché de Mokolo

Marché de Mokolo Marché de Mokolo

Sur trente-trois personnes interpellées lors des émeutes survenues au marché Mokolo les 7 et 8 janvier dernier, le Tribunal de Première Instance de Yaoundé Centre Administratif condamne trois mis en cause à six mois de prison chacun.

Le Tribunal de Première Instance (TPI) de Yaoundé Centre Administratif a rendu son verdict le 5 avril 2016 sur l’affaire des trente-trois personnes qui avaient été interpellées à la suite des émeutes qui ont eu lieu au marché Mokolo à Yaoundé en janvier dernier. Il déclare non-coupables trente personnes mises en cause dans cette affaire.

La raison de ce verdict est que les faits sont non établis. Les autres par contre sont condamnés à six mois de prison chacun. Le Tribunal les trouve coupables de vol en coaction, d’immigration clandestine et de destruction des biens publics. Il s’agit respectivement d’Abatcha Mohammed, Sayadi Mohammed et Olivier Ambroise Mbatchou.

Cette décision du juge qualifiée de courageuse par certains avocats a mis en exergue selon eux, les nombreux abus dont sont victimes les citoyens de la part de certains éléments des forces de l’ordre, apprend-on de source médiatique. Un avis que ne partage aucunement le Ministère Public (MP) qui pour sa part avait requis du juge l’arrêt des poursuites judiciaires en faveur d’un certain Ibrahim Abdoulaye pour des raisons de santé.

«Le magistrat a expliqué que M. Abdoulaye Ibrahim qui souffre des crises mentales se serait échappé du contrôle de ses parents pour se retrouver au marché Mokolo le jour des émeutes», apprend-on. Pour le MP, hors mis ce cas, toutes les autres personnes interpellées étaient plus ou moins impliquées dans les faits de vol, destructions des biens publics, blessures et immigration clandestine.

En guise de rappel, les émeutes du marché Mokolo de Yaoundé avaient été causées par l’agression de deux femmes de passage dans les lieux. Deux personnes avaient été déterminées comme étant les présumés agresseurs et meneurs de l’insurrection.

Suite à la plainte déposée par les victimes, les éléments du commissariat du 2e arrondissement avaient ouvert une enquête qui a débouché à l’interpellation de deux personnes. L’un d’entre eux, qui va tenter de s’enfuir, sera tué.