Actualités of Thursday, 4 October 2018

Source: La Nouvelle No 452

Emigrées du Koweït: l’élan de cœur de Paul Biya

Plus de 2 000 compatriotes ont déjà ainsi été rapatriés au Cameroun Plus de 2 000 compatriotes ont déjà ainsi été rapatriés au Cameroun

Le chef de l’Etat Paul Biya a immédiatement pris des mesures adéquates pour un retour de plus d’une dizaine de Camerounaises en aventure au Koweït. Le processus de rapatriement suit d’ores et déjà son cours au ministère des Relations extérieures.

Ce sont nos frères qui nous ont dit de venir ici, on va travailler comme ménagère ; on va gagner beaucoup d’argent et on s’est lancé. En venant ici, on ne savait pas ce qui nous attendait. Lorsque nous sommes arrivés, on nous a vendues comme esclaves aux familles pour travailler. Là-bas on ne dort pas, on frappe sur nous, nous travaillons comme des robots. Tu ne dois pas te plaindre d’etre fatiguée, tu es esclave, par conséquent il faut travailler.

Tu tombes malade, on ne t’amènes pas à l’hôpital (…). Nous voulons rentrer chez nous, ça fait 7 mois que nous sommes enfermés ici, nous plaidons le gouvernent de venir nous aider (…).» C’est avec les larmes aux yeux, la mine complètement abattue et flegme, que Crescence Fouda Ngah, qui s’est voulu le héraut de ces femmes contraintes à l’esclavage au Koweit. C’est du moins à travers une vidéo qui fait le tour des réseaux sociaux depuis le 21 septembre dernier que ces femmes ont exprimé leur mal être.

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Une fois au courant de cette situation pathétique, le président de la République, Paul Biya, a immédiatement instruit le ministre des Relations extérieures, de prendre les mesures adéquates pour régulariser la situation de ces Camerounaises. L’on apprend ainsi dans la foulée que les autorités camerounaises, à travers la représentation diplomatique de Riyad, en Arabie Saoudite, auraient aussitôt délivré des laissez-passer à l’ensemble du groupe composé aujourd’hui de 14 femmes prsises jusqu’ici en charge par le département des Affaires sociales du gouvernement koweitien, « afin de faciliter leur retour au Cameroun d’ici le 10 octobre 2018 ». C’est du moins ce qu’indique le communiqué en date du 25 septembre 2018 de Felix Mbayu, ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures, chargé de la Coopération avec le Commonwealth. Un geste qui prouve à n’en point douter la bonne coopération qui existe entre le Cameroun et l’Arabie Saoudite.

OIM

Il convient au passage de souligner que le bien-être de l’ensemble des Camerounais, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, est une préoccupation constante du chef de l’Etat, son excellence Paul Biya, chef de la diplomatie camerounaise. C’est dans ce sens que le Minrex, en date du 22 avril 2013, a été doté d’une direction des Camerounais à l’étranger, des étrangers au Cameroun, des réfugiés et des questions migratoires. Cette direction est entre autres chargée de sensibiliser les Camerounais sur les risques des migrations mal préparées.

Il sera judicieux de souligner la révision de la diplomatie par le président de la République, qui a confié à l’Arabie Saoudite de couvrir désormais le Koweït et le Qatar, non sans oublier l’ouverture effective du consulat du Cameroun à Dubaï, ou encore la création, le 22 février 2016, d’un Comité interministériel chargé d’étudier les modalités de création d’une Agence nationale de placement de la main d’œuvre à l’étranger. Au-delà de ces mesures règlementaires, le gouvernement mène d’autres actions sur le terrain de la protection des Camerounais à l’étranger.

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C’est ainsi que le ministre délégué chargé de la Coopération avec le monde islamique a déjà eu à conduire des délégations dans certains pays du Moyen-Orient, pour débattre sur le phénomène de la traite des êtres humains et des mauvais traitements infligés aux migrants. Par ailleurs, le Cameroun travaille en partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (Oim), en vue du rapatriement des Camerounais en situation de détresse. Plus de 2 000 compatriotes ont déjà ainsi été rapatriés, 813 retournés ayant reçu des appuis leur permettant de démarrer une formation ou une activité rémunératrice.

D’où cette sensibilisation de la part des autorités envers des candidats à l’immigration à plus de vigilance, afin de ne pas tomber dans les pièges de vendeurs d’illusions, contribuant ainsi à alimenter une chaine criminelle se nourrissant essentiellement de leur détresse.