Selon Le Quotidien de l’Economie du lundi 25 juillet 2016, des sources sûres confirment le passage d’Emmanuel Etoundi Oyono, Directeur Général du Port Autonome de Douala (PAD) devant Annie Noëlle Bahounoui Batende, juge d’instruction au Tribunal Criminel Spécial (TCS), le 20 juillet 2015. D’après une source, «il était amaigri, très mal en point et visiblement souffrant».
Selon le journal, Me Claude Assira n’a pas démenti cette information, mais a vite fait d’invoquer le secret professionnel. Le Quotidien de l’Économie indique que la juge d’instruction a maintenu l’inculpation de malversation financière du montant de 131 millions de FCFA contre M. Etoundi Oyono, une affaire qui remonte à l’époque où il était Directeur de la société de Recouvrement des Créances (SRC).
«De par sa position, il aurait fait preuve de laxisme en fermant les yeux sur des créanciers de la défunte BIAO [Banque Internationale pour l’Afrique Occidentale] par exemple, qui revendaient des propriétés pourtant mise en gage auprès de la banque en cas de défaut de remboursement», peut-on lire dans le journal qui indique par ailleurs que le 17 décembre 2013, le DG du PAD a déjà été condamné par le tribunal du Mfoundi à trois ans de prison avec sursis pour une affaire de faux en écriture.
Un dénommé M. Tessa a fait un emprunt auprès de la BIAO à hauteur de 131 millions de FCFA après avoir hypothéqué un immeuble non bâti. Ce dernier n’a jamais remboursé le prêt du fait de la fermeture de ladite banque. «Pis, il a revendu le terrain hypothéqué à un certain Zogo Andela pour un montant de 64 millions de FCFA. C’est après acquisition que le nouveau propriétaire se rendra compte de l’entourloupe». C’est lui qui saisira la justice.