Les nouvelles ne sont pas bonnes pour l'ancienne première dame gabonaise. Interpellée au soir du 30 août quelques minutes après la proclamation des résultats par le Centre Gabonais des Élections (CGE), Sylvia Bongo Valentin a été placée en garde à vue. Une fois dans les geôles, l’ex première dame aurait tenté d’entamer une grève de la faim, sans succès.
Selon les informations, arrêtée dans sa résidence de la sablière avec son fils Jallil, la première dame Sylvia Bongo est à ce jour détenue dans un lieu jusque-là tenu secret. Dès le début de sa garde à vue, selon une source avisée, la première dame déchue avait décidé d’entamer une grève de la faim.
« Au début, peut-être pour faire pression, elle a refusé de s’alimenter, de manger et de boire quoi que ce soit», indique la source. Peut-être espérait-elle qu’avec cette méthode les nouvelles autorités lui auraient réservé un autre sort.
Ses geôliers lui auraient fait comprendre qu’elle sera seule responsable de son état de santé à venir si elle persiste dans cette initiative, car toutes les dispositions ont été prises pour préserver son intégrité physique. Face au flegme et au stoïcisme des gardiens, Sylvia Bongo Valentin va réviser sa position.
Actrice majeure du dernier septennat d’Ali Bongo Ondimba, Sylvia Bongo Valentin, surnommé la « Grace Mugabe du Gabon » a été déposée par les hommes du général Brice Oligui Nguema dans une soirée où, avec son clan de la Young Team, ils avaient décidé de se maintenir au pouvoir en volant une énième fois les résultats des élections. Si d’aucunes font état d’une garde à vue dans les geôles de la présidence de la République, les nouvelles autorités gabonaises gardent pour le moment secret le lieu de sa détention ainsi que le sort qui lui sera réservé. Quant à son rejeton, Noureddine Bongo Valentin, son avenir pourrait être scellé cette semaine au regard des griefs qui pèsent sur sa personne.
Paul Biya très inquiet, le fils du président arrêté et incarcéré, des ministres auditionnés et d'autres inculpés
Paul Biya est très inquiet. Le coup d’État qui a provoqué la chute d’Ali Bongo agite aussi à Yaoundé. Le coup d'État au Gabon serait utilisé comme un moyen de pression sur le régime de Paul Biya par certains opposants qui estiment que l'armée camerounaise pourraient prendre ses responsabilités si le président venait, par exemple, à faire de son fils un successeur désigné à la tête de l'État.
Après le Coup d'Etat au Gabon de Ali Bongo, beaucoup de choses ont évolué dont l'incarcération du fils de l'ancien président. En effet, Nourredin Bongo, Fils de l'Ex-Président Gabonais, serait incarcéré à la prison centrale de Libreville.
Et c'est le mardi soir, que le jeune homme de 31 ans a passé sa première nuit à la prison centrale de Libreville, la capitale du Gabon.
Selon les informations, un juge d'instruction a entendu une douzaine de personnes mardi dans le cadre d'une série d'enquêtes menées par les nouveaux dirigeants du pays. Parmi ces personnes se trouvait Nourredin Bongo, fils d’Ali et Sylvia Bongo.
L'ancien coordinateur général des affaires présidentielles a été inculpé et placé en détention. Sa première nuit en prison a été passée loin des nombreuses valises d'argent retrouvées chez son directeur de cabinet le 30 août dernier.
Outre Noureddin Bongo Valentin, une dizaine de hauts responsables du régime précédent ont été entendus par le procureur. Ces arrestations font suite au coup d'État du 30 août et sont liées à diverses accusations, notamment "haute trahison contre les institutions", "détournement de fonds publics", "malversation financière internationale en bande organisée", "faux et usage de faux", "falsification de la signature du président", "corruption active" et "trafic de stupéfiants".
Parmi les personnalités auditionnées figurent Ian Ghislain Ngoulou, ancien directeur de cabinet d'Ali Bongo, Mohamed Ali Saliou, directeur de cabinet adjoint de l'ancien président, Abdoul Océni, frère de Mohamed Ali Saliou, Jessye Ella Ekogha, ancien porte-parole de la présidence, Steeve Nzegho Dieko, secrétaire général du PDG, et Cyriaque Mvourandjami, directeur de cabinet politique d'Ali Bongo.