• Ferdinand Ngoh Ngoh dénonce le tribalisme à la Sodecoton

• Arlette Framboise Doumbe Ding elle, voit le mal partout

• Elle appelle à une démarche globale


Dans une lettre récemment adressée au directeur général de la Société de développement du coton (Sodecoton), le Secrétaire général de la présidence de la République (SGPR) Ferdinand Ngoh Ngoh a dénoncé le tribalisme dans cette structure. Il a en outre demandé que l’équilibre régional soit dorénavant respecté lors du recrutement du personnel. L’actualité est parvenue aux oreilles d’Arlette Framboise Doumbe Ding qui n’a pas pu s’empêcher de la commenter.

L’analyste politique Arlette Framboise Doumbe Ding estime qu’il est trop simple d’indexer la Sodecoton. Pour elle, l’équilibre régional ne doit pas seulement s’appliquer à la Sodecoton.

« Comme si c’est le directeur général de la Sodecoton qui organise les concours de l’Enam, de l’Iric, de l’Emia, entre autres. Des écoles qui au fil des années sont devenues pratiquement la chasse gardée des frères du village. ». Ces mots sont extraits de sa tribune publiée vendredi le 29 avril 2022.

Aux yeux d’Arlette Framboise Doumbe Ding, c’est bien que le Secrétaire général de la présidence de la République (SGPR) Ferdinand Ngoh Ngoh exige du directeur général de la Sodecoton qu’il respecte les quotas favorables à l’équilibre régional. Mais pourquoi l’équilibre régional doit s’appliquer seulement à la Sodecoton, se demande l’analyste.

« Pendant ce temps le tribalisme peut continuer tranquillement à la CRTV [Cameroon Radio Television], une entreprise publique dont l’écrasante majorité du personnel est originaire du centre et du sud au mépris du soi-disant principe de l’équilibre régional. C’est le même scandale à Camwater, à Camtel, aux ports de kribi ou de Douala et dans la plupart des ministères à Yaoundé. Sans oublier la présidence de la République qui est un grand foyer de tribalisme de par la répartition des postes clés dans cette institution », dénonce-t-elle.

Pour Arlette Framboise Doumbe Ding, c’est simplement de l’imposture de dénoncer le tribalisme à la Sodecoton tant que cette dénonciation ne s’inscrit pas dans une démarche globale.