Actualités of Friday, 5 January 2018

Source: cameroon-info.net

En sit-in devant le ministère de Tchiroma, Modjo est interpellé par la police

Isidore Modjo  (Archives) Isidore Modjo (Archives)

L’auteur de l’habillage officiel de plusieurs génériques utilisés par la radio publique, a été conduit ce vendredi 5 janvier au Commissariat central N°1 à Yaoundé pour être auditionné.

Le "bras de fer" entre Isidore Modjo et le Gouvernement du Cameroun vient de connaître un nouveau rebondissement. En effet, l’ex-employé de la Cameroon radio television (CRTV), par ailleurs concepteur du générique du journal parlé de la radio publique, a été interpellé par des forces de police ce vendredi 5 janvier 2018, alors qu’il organisait un sit in devant le ministère de la Communication. A en croire certaines sources, il aurait été conduit au Commissariat Central N°1 de Yaoundé, pour apprend-on, être auditionné.


Isidore Modjo devant le MINCOM (c) Le Messager
En effet, l’artiste réclame ses droites suite à une instruction du Premier Ministre, Philémon Yang, qui date du 29 mars 2017, et qui ordonnait le paiement de la somme de 50 millions FCFA à cet ancien employé de la CRTV. Mais il y a quelques mois, notamment en mai 2017, le plaignant accusait le ministre Issa Tchiroma « de refuser » l’ordre du Premier ministre chef de gouvernement lui demandant d’«instruire le directeur de la CRTV de verser à Monsieur Isidore Modjo, une rémunération de 50 millions de Francs CFA, dans les meilleurs délais, en contrepartie de la cession définitive et exclusive de l’ensemble des droits attachés à ses œuvres en exploitation par la CRTV», indique une correspondance datée du 29 mars dernier.

A en croire ses propos, Issa Tchiroma et Charles Ndongo, directeur général de la CRTV aurait proposé de lui donner 10 millions, puis 21 millions sur les 50 millions qui lui étaient destinés. Pour rappel, Isidore Modjo est l’auteur des génériques d’entrée et de sortie des émissions radiophoniques Cameroon Calling, Morning Safari, les journaux de 13h et 17h et bien d’autres. Ces œuvres sont exploitées par la radio publique depuis une vingtaine d’années, sans que leur compositeur n’ait été payé. Toutes choses qui le poussent à des sit-in depuis plusieurs années.