Actualités of Friday, 20 January 2023

Source: www.camerounweb.com

Enlèvement de Martinez Zogo : de nouvelles révélations font froid dans le dos, réaction de la CPJ

Martinez Zogo Martinez Zogo

Dakar, le 19 janvier 2023 - En réponse aux informations selon lesquelles des individus non identifiés ont enlevé le journaliste camerounais Martinez Zogo mardi, le Comité de protection des journalistes a publié la déclaration suivante, appelant à une enquête rapide et approfondie sur son sort :

"L'enlèvement récent du journaliste camerounais Martinez Zogo est profondément préoccupant, et les autorités doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour le retrouver immédiatement", a déclaré Angela Quintal, coordinatrice du programme Afrique du CPJ, à New York. "Les autorités doivent prendre cette affaire très au sérieux étant donné les récents reportages d'investigation de Zogo, et s'assurer que les responsables de sa disparition soient traduits en justice."

Vers 20 heures, le mardi 17 janvier, des hommes non identifiés ont enlevé Zogo, rédacteur en chef de la radio privée Amplitude FM, près de son domicile dans la capitale Yaoundé, selon ces informations et Aristide Ekambi, secrétaire général de l'Union nationale des journalistes camerounais, qui a parlé au CPJ par téléphone. La voiture de Zogo a été retrouvée saccagée et abandonnée, selon ces sources.

Des voisins avaient vu des hommes non identifiés à l'extérieur du domicile de Zogo plusieurs nuits avant son enlèvement, et les freins du véhicule de l'épouse du journaliste avaient été récemment trafiqués, selon ces sources, qui indiquent qu'elle a eu un accident deux jours avant la disparition de son mari.

M. Zogo anime une émission quotidienne populaire sur Amplitude FM, dans laquelle il a récemment commenté les allégations de détournement de fonds dans le cadre de la passation de marchés publics au profit d'un éminent homme d'affaires. Il a également envoyé un dossier à plusieurs institutions et médias au sujet de ces allégations, selon ces sources.

Zogo a purgé une peine de prison de deux mois pour diffamation criminelle en 2020, comme le CPJ l'avait documenté à l'époque.