Actualités of Sunday, 18 February 2018

Source: cameroun-info.net

Enlèvement du sous-préfet de Babito: l’Etat doit prendre au sérieux les ambazoniens

Son n'a toujours pas été retrouvé Son n'a toujours pas été retrouvé

Selon ce spécialiste qui était l’invité du journal de 7 heures sur Radio Equinoxe, cette opération des assaillants a été favorisée par le manque d’effectif à la Brigade de gendarmerie de la ville de Batibo.

Comment comprendre ce nouveau mode opératoire des assaillants qui s’attaquent désormais aux autorités ?

Je crois que les assaillants, les sécessionnistes essaient aussi de s’adapter aux dispositifs de défense et de sécurité mis en place par les Forces de défense camerounaises. Mais, on ne peut pas parler à proprement d’un nouveau mode opératoire parce que les sécessionnistes s’attaquaient déjà aux symboles forts de l’Etat : l’incendie des bâtiments publics, l’attaque des brigades de gendarmerie. Hier donc, ils s’en sont pris à une autorité publique. Au lieu de parler d’un nouveau mode opératoire, on va dire qu’ils sont montés en puissance. Ils ont réussi à prendre un symbole fort de la République, c'est-à-dire une autorité publique.

En tant que géo stratège et spécialiste des questions de sécurité, comment comprendre qu’une autorité comme celle-là qui a tout un état major, entre les forces de défense et de sécurité puisse être enlevé en plein jour ?

Je crois qu’il faut rectifier, il n’a pas un état major. Il a sous son commandement, la brigade de Gendarmerie qui doit assurer sa protection lors des occasions comme celle-là. Et vous savez qu’en dehors de la gendarmerie, il y a des forces de défense et de sécurité puisque la zone est en guerre. Donc, au fur et à mesure qu’on va quitter certains centres-urbains, vous allez vous rendre compte que les arrondissements, généralement font face à un manque criard d’effectif. Donc, ce n’est pas tout à fait étonnant que des assaillants s’en soient pris à cette autorité. Et on verrait également qu’habituellement, quand il y a ce type d’attaque, on fait appel à la Compagnie de gendarmerie qui st au dessus d’une simple brigade de gendarmerie.

A Batibo, il y a une brigade de Gendarmerie et un commissariat de sécurité publique. Généralement, lorsqu’il y a ce genre d’événement (fête de la jeunesse, Ndlr), ils sont amenés à mettre sur pied un plan de sécurité non?

Justement, je suis en train de vous faire comprendre qu’ils font face à un manque d’effectif. Lorsqu’une autorité administrative comme celle-là se déplace pour aller présider ce défilé, il y a d’autres effectifs qui restent dans les bureaux pour assurer la protection, d’autres qui sont en route pour filtrer les entrées et les sorties dans la ville. Donc, lorsque vous avez des effectifs réduits comme ceux-là, évidemment, on peut s’attendre à ce genre d’attaque.