Dans un texte percutant, Aristide Mono dénonce les agissements présumés de M. Mvogo Syliac, préfet du Wouri, qu'il accuse de tentatives d'enlèvement et de filature. L'auteur affirme avoir réuni des preuves et être déterminé à faire triompher ce qu'il considère comme la justice, promettant de poursuivre judiciairement le préfet pour abus d'autorité et menaces.
Le cerveau des enlèvements planifiés contre ma modeste personne...
Par Aristide Mono
Le commanditaire de la filature et des tentatives d'enlèvement dont j'ai (jusqu'ici) été la cible n'est rien d'autre que M. Mvogo Syliac. Il s'agit du nouveau préfet du Wouri, ancien préfet de la Mvila qui s'était illustré en 2020 par des menaces contre ce chef traditionnel qui refusait de prendre les seaux-Covid. C'est donc un monsieur foncièrement zélé, pédant et PRÊT À TOUT pour s'affirmer dans sa carrière.
Il a initié son action ténébreuse (mon arrestation clandestine) sans avis préalable de la hiérarchie de la gendarmerie et de la police. Il a abusé des forces de sécurité locales (sous son autorité) dans le seul but de contenter son égo démesuré et plaire à son patron. M. Mvogo Syliac voudrait être plus royaliste que le roi: les partisans de la promotion à tout prix et à tous les prix.
Mais bientôt, il sera face à son destin, SEUL, devant un tribunal. Je prends TOUT mon temps et je reste confiant. La vengeance est un plat qui se mange froid.
L'abus d'autorité doit avoir des limites ou du moins, il doit parfois être irrigué par le bon sens. Pas la folie ! Que ceux de ses subalternes qui le suivent dans cette folie d'autorité soient également rassurés de ma détermination à faire triompher le droit, tôt ou tard.
J'ai pris le temps (déjà 03 mois d'investigation) de rassembler un bon nombre d'indices et de témoins. J'attends juste le bon moment pour déclencher ma bataille judiciaire. Il nous lira publiquement, devant un juge, les dispositions de nos lois qui lui ont donné le droit d'ordonner ma filature et mon enlèvement, jusqu'à laisser des consignes fermes dans certains hôtels de Douala.
Il est allé jusqu'à proposer un deal à un de mes grands sûrs d'Equinoxe pour me tendre une embuscade. Quelle folie! Demander à un proche de confiance de me livrer! Quel risque ! Dieu et mes ancêtres lui répondront le moment venu mais je ferai d'abord ma part...
...La responsabilité est individuelle en droit.
Ça prendra le temps que ça prendra mais ça se fera. Que M. Mvogo Syliac soit rassuré, je suis rancunier, endurant, patient et déterminé. Je mettrai, avec votre soutien chers amis, TOUTE MA DERNIÈRE ÉNERGIE dans cette bataille. C'est même désormais un COMBAT DE VIE, c'est-à-dire, c'est jusqu'à ma mort. J'ai des années devant moi, je vais lutter. Tôt ou tard, le droit sera dit et toutes les réparations seront aussi faites. Ça prendra probablement des années mais ça se fera.
Si jamais, les hommes qu'il a mis à mes trousses arrivaient à me porter un coup, même fatal, il y aura une riposte proportionnelle. Je crois qu'il a aussi une famille avec certainement des enfants, tout comme moi.
Mais pour l'instant, je fais d'abord confiance à l'enquête instruite par monsieur le Ministre de la défense, conduite sur le terrain par monsieur le Gouverneur de la région du Littoral.
Nous croyions jusque-là que tous les zélés avaient tiré les leçons de l'affaire Martinez Zogo qui a déjà emporté plusieurs personnes qui se croyaient intouchables, mais que non! Plusieurs d'entre eux n'ont pas toujours compris que le temps des intouchables est désormais révolu au Cameroun.
Comme j'avais déjà précisé dans mes correspondances envoyées à certaines autorités gouvernematales et diplomatiques, si dans les prochains mois je suis victime d'un accident de circulation suspect, d'un empoisonnement, d'une agression, d'une mort suspecte, la première personne qu'on devra suspecter c'est M Mvogo Syliac. Je suis très sérieux dessus parce que nous savons tous de quoi certains zélés sont souvent capables de faire pour se sauver d'une situation.
Bref, un collectif d'avocats est entrain de se constituer. M. Mvogo Syliac lira au juge les dispositions du code de procédure pénale, civile ou administrative qui autorise un préfet à lancer l'arrestation CLANDESTINE d'un paneliste qui tient les propos qui n'arrangent pas ou qui a même commis la pire des infractions à l'antenne.