Actualités of Wednesday, 10 May 2023

Source: www.camerounweb.com

Enormité : Calixthe Beyala allume les Camerounais de la pire des manières

Les milliardaires au Cameroun Les milliardaires au Cameroun

Calixthe Beyala veut conscientiser la société camerounaise qui se trompe à bien des égards. La romancière se désole de beaucoup de situations constatées dans le pays dirigé par Paul Biya (90 ans) où tout se fait à l’envers et où les citoyens se gourent nuit et jour.

L’écrivaine poste régulièrement des messages sur les réseaux sociaux. Il y a quelques heures, elle a abordé la question des milliards qui tient tant à ses compatriotes qui disent des énormités un peu partout.

Là-dessus, Calixthe Beyala écrit : « Le Camerounais et l'idée du milliard. Les Camerounais ne réfléchissent qu'en milliard comme unité de valeur. Ils sont tous milliardaires ; leurs chaussures coûtent des milliards et leurs vêtements aussi ».

Mais encore Calixthe Beyala la dame forte souligne que « chacun est monsieur croqueur de l'or ; chacun est madame mangeuse de diamants. L'argent n'y est pas la conséquence d'un travail ; il ne correspond pas à un salaire mais à quelque chose qui tomberait du ciel. Ou proviendrait des sous-sol des enfers ».

Alors, dit-elle, « les milliards tournent et tourbillonnent dans un monde imaginaire. On vous raconte facilement que tel a fui avec cinq (05) milliards sur sa tête pour prendre l'avion pour Paris. Que tel autre a volé mille milliards. Que et que... ».

Calixthe Beyala trouve que « ceux qui n'ont pas de milliards en sont malheureux oubliant que ceux qui parlent de ces milliards n'ont peut-être jamais eu un million dans leurs mains. Alors, on se jalouse, on s'entretue pour rien, pour des milliards que tous possèdent et que personne n'a. Il serait peut-être temps dans ce pays qu'on arrive à parler en cent francs, cela nous ferait le plus grand bien ».

Pourquoi pas, se murmure un internaute qui rejoint Calixthe Beyala : « Vraiment, c'est comme une névrose collective ». L’auteure Calixthe Beyala lui répond : « une vraie névrose. Une gonzesse porte une friperie, ils se trouvent des gens pour dire que ces chaussures coûtent des millions. Une folle fait faire une robe de mariée à 20 000 francs au quartier, elle dit que la robe a coûté 200 millions et il y a d'autres névrosés pour y croire. Même la robe de Diana la princesse de Galles n'a pas coûté 10 millions ».