Une affaire de corruption secoue la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH) au Cameroun, mettant en cause son directeur général, Adolphe Moudiki. Des soupçons de pots-de-vin versés par le trader suisse Glencore à des hauts responsables camerounais, dont Moudiki lui-même, ont été révélés devant la justice américaine en 2022. Alors que ces allégations planent au-dessus de sa tête, Moudiki a pris une décision surprenante : il a sollicité l'ouverture d'une enquête judiciaire sur l'affaire.

Moudiki, dans un acte inattendu, a demandé au président Paul Biya l'autorisation d'initier cette enquête. Une démarche qui pourrait se révéler périlleuse, car elle expose directement Moudiki à une évaluation minutieuse de son implication présumée dans le détournement de fonds à la SNH.

L'homme d'affaires camerounais espère probablement que cette enquête servira à blanchir son nom ainsi que celui de la SNH. Cependant, ce geste audacieux pourrait se retourner contre lui. Si l'enquête révèle des preuves de sa complicité dans la corruption, il risque de subir de lourdes sanctions de la part du Tribunal Criminel Spécial, surtout à la lumière de la politique de tolérance zéro affichée par le président Biya à l'égard des actes de corruption.

Le poste d'Adolphe Moudiki à la SNH ainsi que sa liberté personnelle sont clairement en jeu dans cette affaire. Cette enquête s'annonce comme un moment de vérité décisif pour le patron actuel de la SNH, dont le destin professionnel dépend largement de l'issue de cette procédure judiciaire. Les yeux du public et des observateurs restent rivés sur cette affaire, en attente des développements à venir et du verdict final qui pourrait avoir un impact significatif sur le paysage économique et politique du Cameroun.