«Sa mauvaise santé de fer, ses rapports avec Dieu et ses fréquents séjours en Suisse» sont entre autres sujets de l’enquête que la rédaction de Jeune Afrique, dirigée par François Soudan, publie sur l’intimité du Chef de l’Etat camerounais.
06 novembre 1982 – 06 novembre 2016. Il y a 34 ans que Paul Biya a été investi à la magistrature suprême. Pendant que ce dernier et ses partisans célèbrent, ce 34e anniversaire, l’hebdomadaire panafricain, Jeune Afrique, annonce pour demain lundi 07 novembre dans les kiosques, un dossier spécial sur le chef de l’Etat camerounais qui passe pour un homme secret. «Chantal, que son époux appelle madame la présidente, ses enfants, Franck Biya qui est un homme d’affaires, ses rapports avec Dieu, sa mauvaise santé de fer» sont les sujets traités par cette enquête, selon François Soudan. Le Directeur de la Rédaction de l’hebdomadaire Jeune Afrique a commenté ce dossier ce matin du dimanche 06 novembre sur les antennes de RFI. «Paul Biya est un président qui est secret, solitaire, ni présent, ni absent, souvent désespérant des activités, mais en réalité constamment en état de veille, qui fuit les medias comme d’autres fuient Ebola. Il est brillant, charmeur en privé, un As du pilotage automatique, du gouvernement à distance, mais jamais par procuration… C’est quelqu’un qui est obsédé par la paix civile. S’il pouvait congeler le Cameroun, le vitrifier et les camerounais, il le ferait» conclut François Soudan.
«Biya intime» est le titre de l’enquête qui promet de dévoiler «tout ce que vous voulez savoir sur le Président Camerounais sans oser le demander»: Famille, réseaux, argent, santé, croyances, hobbies, vie quotidienne, etc.
Par exemple: «Le bureau (du président au palais de l’unité, ndlr) ne dispose pas de téléviseur mais d’un transistor, qui alterne entre émissions radio et musique classique. Le président écoute Beethoven ou Händel, des goûts classiques hérités de sa formation sacerdotale chez les pères (alsaciens) du Saint-Esprit et de son passage au Petit séminaire d’Akono (Centre). Le silence monacal est de rigueur. Après s’être restauré, Paul Biya entame sa journée de travail. Nul ne l’a jamais vu au bureau sans son éternel costume croisé sombre, même si le soir venu, il le troque volontiers contre une saharienne et une écharpe» écrit Georges Dougueli, l’auteur de l’enquête.