Le ministre de la Justice vient d’être saisi afin de diligenter une enquête pour faire la lumière sur le nombre exact de victimes.
Selon le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, qui s’est exprimé ce dimanche 15 octobre 2017 sur la CRTV, «il est indispensable de savoir ce qui s’est passé, estime le porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary. Au terme de cette démarche, le gouvernement aura une vision globale, incontestable, dès lors que ces enquêtes seront menées de façon transparente, sans complaisance».
«Nul n’est au-dessus de la loi. Si d’aventure, il était établi que quelques brebis galeuses auraient fait indûment usage d’une force excessive, il va sans dire que les responsables militaires prendront les décisions qui s’imposent, assure-t-il. Mais je doute fort, compte tenu du professionnalisme de nos forces de défense et de sécurité, que tel soit le cas», camerounais se veut rassurant: nul n'est au-dessus de la loi, affirme le porte-parole du gouvernement.
Des officiers de police judiciaire issus de la police et de la gendarmerie seront chargés de ces enquêtes sous la supervision des autorités judiciaires. Au lendemain des manifestations du 1er octobre 2017 dans les régions anglophones, le gouvernement a évoqué un bilan de 10 morts, tandis que l’ONG Amnesty International parle de vingt morts et que d’autres sources encore estiment que les violences ont fait une trentaine de morts.