Actualités of Tuesday, 15 December 2015

Source: APA

Enquête sur la prolifération des partis politiques et églises

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Le Cameroun comptait 298 partis politiques légalisés en fin 2014 contre 291 en 2013, 282 en 2012, 274 en 2011 et 254 en 2010, selon l’Annuaire statistique que vient de publier le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MINATD).

En termes de représentation du genre, 14 de ces formations, pour un pays de quelque 22 millions d’âmes, étaient dirigées par des femmes dont deux étaient candidates sur 23 prétendants à l’élection présidentielle du 9 octobre 2011 : Edith Kabang Walla (Cameroon People’s Party, 34.639 suffrages favorables, 6ème au classement) et Esther Dang (Bloc pour la reconstruction et l’indépendance économique du Cameroun, 15.775 suffrages favorables, 11ème au classement).

Au Sénat, elles sont 21 sur 100 sièges par ailleurs majoritairement occupés par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir, 64) suivi par le Front social démocratique (SDF, 12), l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), l’Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (ANDP), le Front pour le salut national (FSNC) et l’Union démocratique du Cameroun (UDC), 1 siège chacun.

A l’Assemblée nationale où siègent 56 femmes pour 180 élus, le leadership est assuré par le RDPC (148) suivi du SDF (18), l’UNDP (5), l’UDC (4), l’Union des populations du Cameroun (UPC, 3), le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et le Mouvement pour la défense de la République (MDR), 1 siège chacun.

Dans les conseils municipaux, 31 femmes occupent le poste de maire pour les 360 municipalités que compte le Cameroun.

S’agissant des confessions religieuses, le tableau du MINATD en dénombre 47 comme un an auparavant.

L’on note toutefois que, en fin juin 2014, une enquête du même département avait permis de décompter la présence de 688 églises à travers le pays et que ce chiffre, selon d’autres sources, serait bien plus important si l’on considère la prolifération des confessions dites «réveillées» au même titre que les nouveaux prophètes, qui exercent parfois dans des domiciles privés.

Le chef de ce département ministériel, René Emmanuel Sadi, interpellé à l’Assemblée nationale, avait alors invoqué un sujet «délicat», expliquant cette tolérance administrative et juridique par le souci des pouvoirs publics de concilier la liberté de culte à la règlementation en vigueur.

«L’exploitation des résultats de notre enquête devrait aboutir à des mesures et propositions adéquates allant dans le sens de l’assainissement et de la régulation, a-t-il expliqué. L’approche de mon département aura à privilégier la transparence, la responsabilisation, l’information et la sensibilisation à l’endroit des promoteurs et de leurs ouailles.»

Aussitôt, certaines autorités préfectorales, notamment dans les régions du Centre et du Littoral, avaient alors entrepris la fermeture de quelques temples mis à l’index avant d’être stoppés dans leur élan par la hiérarchie.