Actualités of Saturday, 23 April 2016

Source: cameroon-info.net

Enquête sur le Barrage de Lom Pangar

Barrage de Lom Pangar Barrage de Lom Pangar

Une mission de la Banque Mondiale séjourne depuis le 20 avril dernier sur le site de construction de cet ouvrage afin de vérifier les termes du rapport d’un collectif d’anciens et nouveaux ouvriers de la China International Water and Electricity Corporation (CWE).

L’équipe d’experts de la Banque Mondiale composée de Kristyna Bishop et Serge Menang est la seconde au sein des chantiers du barrage de Lom Pangar. Ceci suite à la réunion tenue le 30 mars dernier au siège de la représentation camerounaise de la BM entre les responsables de cette structure et un collectif regroupant d’anciens et nouveaux employés de la CWE, l’entreprise qui conduit ce barrage à l’Est Cameroun.

Selon le Quotidien de l’Économie, paru vendredi 22 avril 2016, les employés de la CWE axent leurs accusations sur le non-respect des droits de l’ouvrier à un logement décent, à une prise en charge sanitaire adéquate, au paiement intégral des heures supplémentaires. Ils dénoncent également la discrimination dont sont victimes les employés camerounais, en violation de l'article 113 du Code du travail et du décret N°93/571/PM du 15 juillet 1993, portant sur les conditions pour l’emploi des étrangers au Cameroun.

En effet, le rapport ressort aussi que sur les 596 Chinois employés par CWE, 95 % d’entre eux sont non qualifiés. Une violation de la circulaire du 5 mai 2012 du Premier Ministre qui définit les conditions générales applicables aux investisseurs étrangers au Cameroun. En plus de cela, ces employés n’ont jamais soumis leur contrat de travail pour approbation ou authentification, souligne le quotidien.

Contrairement à la première mission dont le rapport est encore attendu, celle conduite par Kristyna Bishop et Serge Menang a rencontré les Délégués du personnel le 20 avril dernier. Selon certains participants présents à cette rencontre, «les missionnaires de la BM ont estimé que certains droits ont été violés, notamment le droit à un logement décent».

Aussi, depuis le début des travaux en 2012, les employés de la CWE reprochent également à l’entreprise la mauvaise qualité de la nourriture, le cumul des périodes de récupérations, l’absence de prise en charge pour les accidentés au travail, la prime de rendement, le reversement de toutes les cotisations à la CNPS…