Le 10 février 2000, le Chef de l’Etat Paul Biya dans son message à la jeunesse a annoncé la gratuité de l’enseignement primaire au Cameroun. Cependant constate le quotidien Le Jour dans son édition en kiosque ce mardi 16 février 2016, l’effectivité de cette mesure fait toujours débat dans le terroir. Le journal raconte que parti à l’école publique de Mballa II pour vérifier l’application de ladite mesure, ici des encadreurs ont bel et bien confirmé la gratuité de l’école primaire.
«L’accès de tout enfant est gratuit dans notre établissement scolaire depuis plusieurs années», déclare un enseignant. Cependant le journal indique que des parents déclarent que dans les zones rurales, la question de la gratuité de l’enseignement primaire n’est quasiment pas à l’ordre du jour. «J’ai inscrit mon enfant à l’école publique de Putkak dans la Sanaga Maritime. C’est un village et j’ai payé 10.000 FCFA pour les frais d’Apee», déclare Jean Nkaa, parent d’élève.
S’il est donc vrai que la gratuité de l’école primaire ne soit pas la chose la mieux partagée d’un établissement scolaire à un autre, il est aussi vrai que ces frais sont remplacés par ceux de l'Association de parents d'élèves et des enseignants (Apee). «Nous n’exigeons 1500 FCFA comme c’était avant. Chaque début d’année scolaire, notre association des parents d’élèves et enseignants détermine le montant que chaque élève doit payer pour maintenir le fonctionnement de notre établissement», déclare un enseignant.
Cependant certains enseignants tiennent à préciser que ces frais d’Apee sont facultatifs. Les élèves ne sont pas obligatoirement tenus de payer. Pourtant relève le journal, ces frais permettent de payer les enseignants vacataires, de maintenir les toilettes de l’établissement, d’acheter les tables bancs et des fournitures scolaires.
Autre flou que relève le journal, selon des directeurs, des parents d’élèves refusent de s’acquitter des frais d’examen. Ils refusent de payer les frais d’examen du concours d’entrée en sixième et du certificat d’étude primaire. Tout un lot de flou sur lequel la communauté éducative demande des éclaircis.