Une trentaine de personnes ont été enlevées en l’espace de trois jours, dans différents villages de l’Extrême-Nord du pays, rapporte à Koaci, une source sécuritaire de premier plan en détachement à Maroua, dans le cadre de la lutte contre Boko Haram.
« Des éleveurs, paysans, de différents sexe et des enfants, près d’une trentaine, sont absents de leurs domiciles depuis plusieurs jours », apprend-on ce matin, de notre source.
Ce mardi, le gouvernement a annoncé qu’un attentat suicide attribué à la secte islamiste nigériane, fait 5 morts et 20 blessés graves à Fotokol, une localité de le département du Logone-et-Chari.
En riposte, l’armée camerounaise, pilonne depuis des positions de Boko Haram à Kerawa-Nigeria où sont stationnées des centaines de combattants.
Mardi soir, un chef local de Boko Haram, surnommé «Lieutenant», a été tué dans ces bombardements. Et, d’autres villageois, plus d’une quinzaine, ont été enlevés dans la bourgade de Mavare, à environ 2 kilomètres de Kerawa, par des éléments de Boko Haram. Ce qui pourrait à une cinquantaine, le nombre de personnes kidnappées.
De nombreux villages camerounais subissent les assauts de la secte depuis plusieurs jours. Des nouvelles non confirmées par Yaoundé, indiquent que des villages frontaliers du Nigéria, seraient sous le contrôle de Boko Haram.
Les localités de Mbali, Mbodo, Kerbaï, Bogdoro, Mayo-Mbi, Karang Panjama, villages situés dans l’arrondissement de Touboro, seraient sous le contrôle des hommes armés.