Déclaration faite par l’Ex-Directeur général lors de son contre interrogatoire, accusé de détournement en coaction avec l’ancien ministre Abah Abah.

La procédure Ministère public et Etat du Cameroun (Minfi / Crtv) contre Amadou Vamoulké, Menyeng Meyoa Antoinette, épouse Essomba, et Abah Abah Polycarpe est pendante devant le collège des juges du Tribunal criminel spécial (TCS) depuis le 31 juillet 2017. La procédure est entrée dans sa cinquième saison depuis le 1er août dernier. L’ancien boss de la Crtv est entré dans le box du témoin assisté depuis quelque pour être contre interrogé par son coaccusé Abah Abah Polycarpe

À l’époque des faits (2005-2006), il était ministre des Finances. Dans ce volet de la procédure, les mis en .cause sont accusés, ensemble et de concert, de détournement de biens publics (DBP) en coaction de la, somme de FCFA 584.594.898.258 sortie ‘du compte de la redevance audiovisuelle (RAV) logé dans une banque de la place. La RAV est une taxe parafiscale créée en décembre 1999 par le gouvernement pour le fonctionnement de la Crtv.

À l’entame de ses propos, répondant à une question d’Abah Abah, l’accusé Vamoulké a déclaré que les ressources de la Crtv ont été drastiquement diminuées de 40% de sa gestion. Il a précisé qu’il avait sollicité une audience au Minfi pour que les comptes de la RAV soient alimentés comme au temps de son prédécesseur (feu Pr Mendo Zé Ndlr).

En rappel, sous le magistère du feu professeur, il avait utilisé 24 milliards de francs en 2004, contre 14 milliards de francs utilisés par Vamoulké en 2005, soit 40% en moins. Le ministère public (l’accusation) a considéré cet écart comme un détournement imputé au DG Vamoulké et au Minfi Abah Abah, tutelle financière. Au regard de ce qui précède, il a ajouté : «Il n’avait aucune quelconque somme d’argent à partager».

Un peu troublé par ce chef d’accusation, il a déclaré une fois de plus: « Il est impossible que M. Abah Abah et moi-même soient dans une affaire condamnable. Nous ne sommes pas des amis». Avant de conclure qu’ils ne sont pas non plus des ennemis. Déjà lors de son précédent contre interrogatoire, il avait déclaré qu’il ne connaissait avant son arrivée à la Crtv, si oui à travers les médias.

Le coaccusé Abah Abah a produit certaines pièces, notamment l’historique des comptes 470 et 564 de la Crtv (1ér janvier 2004 au 31 mars 2005). Lesdites pièces ont été admises au dossier de procédure. Interrogé s’il avait informé le Minfi des différents retraits, il a répondu que ce n’était pas la pratique à la Crtv à son arrivée. L’audience a été suspendue pour être reprise les 19 et 21 janvier 2022 pour continuation des débats.