L’opération Epervier enclenchée par le président de la République pour mettre fin aux détournements de deniers publics au sein du sérail ne fait plus peur. Les dignitaires sont de plus en plus nombreux à établir leurs quartiers généraux à la prison centrale de Kondengui. Pierre Mila Assoute propose d’autres solutions radicales pour venir à bout du phénomène.
Ils sont maintenant persuadés, les prédateurs de fonds publics, qu'il est venu le moment avec leur surface financière plutôt en carton et aux portes des geôles, de ramasser et de mettre dans leur cage à eux, et le pouvoir, et le butin, et « L'Epervier ».
La prison n'est plus dissuasive au Cameroun pour nos gestionnaires qui se spécialisent dans l'enrichissement illicite par milliards de CFA. Le vocable prisonniers de luxe est même presque entré dans les mœurs. Le président de la République est en face des professionnels de la prédation de la fortune publique. Pour stopper l'hémorragie, certains compatriotes suggèrent même la solution radicale de retourner à l'usage de la carabine sur la place publique...
Ce sont les faits en cours observés dans l'actualité ambiante qui gouvernent mon postulat. Les faits sont têtus. Ceux que l'opinion scrute le plus aujourd'hui portent l'estampille des mêmes noms, des mêmes pratiques, de personnalités au profil de responsabilité semblable, qu'une opinion de veille stratégique politico-financière, à tort ou à raison, il serait mieux qu’ elle ait tort, allègue de préparer un coup d’État policé, crédité de scientificité...
Une publication récente du ministre directeur adjoint du cabinet civil du chef de l'Etat, M.Baboke, ne dément d'ailleurs pas certaines de ces allégories... Le ministre Baboke, y révélait la violence médiatico-stratégique dans un écosystème politique où des pseudo collègues et frères politiques ennemis se font poignarder à travers les médias et les réseaux sociaux. Les "lanceurs d'alerte" « à coups de millions d’euros » reçoivent de l'argent et des documents internes à diffuser pour « détruire L'Autre ».
D’où proviendraient ces millions d’euros dilapidés pour détruire l'Autre? Cette violence médiatique a un dessein inavoué de positionnement : la conquête du sceptre d'un seul fauteuil Présidentiel convoité par des proches, occupé par un sphinx discret. M. Paul BIYA en a sûrement vu d’autres n'est-ce pas...
Le trésor de guerre issu de la prévarication préparerait l'apocalypse des projectiles sur le Cameroun. Il y a des situations peu orthodoxes qui forcent des suspicions justifiées de criminalités structurées nourrissant ces desseins de pouvoir post-Paul BIYA. Pendant que certains multiplient la diversion du tintamarre des candidatures à la Fecafoot qui tient l’opinion captive, l 'essentiel est ailleurs. Prenons trois cas symptomatiques de crimes consommés parmi les plus en vue qui ne laissent aucun Camerounais lucide indifférent.
1. Le ministre des Finances, M. Motaze Louis Paul, est indexé devant le SENAT. Il n 'y convainc personne d'autre que lui- même d'avoir offert gratuitement plus de 100 milliards CFA du trésor public à son ami Amougou Belinga, un affairiste présenté à l'occasion à l'auguste chambre par une blague et des fadaises comme étant un homme d' affaires futé et extensif au-delà du Cameroun dans « le rachat des médias chez les blancs ». On dirait que la télévision produit des dizaines de milliards au Cameroun. Pendant ce temps, l'aide de l'Etat aux médias privés camerounais ne dépasse pas les 200 millions de CFA.
2. Le rapport de la chambre des comptes sur la gestion des fonds convid-19, révèle sans appel, des crapuleries préméditées. Elles sont accablantes contre des ministres précis... Il y est établi en plus des disparitions de médicaments physiques et revente à l'État propriétaire, ses propres consommables, que près de 80% des 180 milliards dépensés le sont en coaction de criminalités. Les fonds sont grossièrement détournés de son objet de protection du capital humain national.
3. La construction des complexes sportifs au rabais et notamment celui du stade « Paul BIYA » d’Olembe ayant englouti à lui seul 264 milliards CFA environ, depuis 2017, et qui n' est toujours pas livré à 1 mois de l'ouverture d’une CAN qui a déjà connu un glissement...
A cette date malgré la campagne médiatique rassurante le complexe qui ferait une fierté des Camerounais n'est toujours pas livré... Dites-moi s’ ils sont moins dangereux que les sécessionnistes et Boko Haram combinés les porteurs de responsabilité de tels verdicts ! Il s' agit ci-dessus, d’un échantillonnage des cas violents d' une prévarication scientifique et sophistiquée. Les desseins de cause à effets affichés sont à l’œil nu, ceux d'une option de prise de pouvoir programmée qui fait dire à raison à beaucoup de gens que la prison seule ne suffit plus pour ce type de violences terroristes internes à la République.
S’il reste de zones d'ombre dans ma lecture sur la responsabilité du stade d’Olembe vu les causes de la création d’une Task Force, Il est constant que le complexe est inachevé. Tous ces cas non exhaustifs ne reculent pas devant la condamnation à des peines très lourdes de prison de nombreuses autres hautes personnalités. Pour la paix sociale présente et avenir au Cameroun, il n'est pas excessif de conclure qu' il y a péril et donc urgence à mettre hors d’état de nuire et faire rendre gorge les coupables. Ce que font les gestionnaires de la fortune publique au Cameroun au soir de la vie de celui qui leur a tout donné, certains ministres, est devenu surréaliste.
Le propos haut et indécent de M. Le ministre des Finances devant le SENAT au sujet de plusieurs dizaines de nos milliards, de l'argent des Camerounais, offerts gracieusement au patrimoine privé personnel d’un affairiste dispendieux, quel que fût la base juridique, ne peut que choquer une conscience construite... Toute cette folie prédatrice ferait rire un diable, toute chose étant vanité, s' il ne s’agissait pas des milliards de l'argent public. Il aurait pu sauver des vies de déshérités ruraux, servir à désenclaver le Sud natal du chef de l'État ou à urbaniser l'Extrême-Nord des zones sinistrées par Boko haram à défaut de donner de l'eau potable à Yaoundé et Douala ou même construire des salles de classe décentes aux petits camerounais de l'Est et d’ailleurs, qui étudient à même le sol sous des piquets recouverts de nattes ...
On en rirait de voir la prison qu’ 'il urge d’ouvrir désormais se refermer derrière leurs pas d’une marche de félonie sur tapis rouges présidentiels putatifs immaculés de sang et de sueur de nos compatriotes si l'argent ne fondait pas comme neige...
Ce que l’on observe à Yaoundé dans la conduite des affaires de l'État par les hommes sur qui repose le Président de la République, M. Paul BIYA, à coup sûr désabusé, procède d’une félonie aggravée. N'avions-nous pas précocement déjà indexée ces dérives dans « le courant des modernistes du Rdpc » il y a 20 ans? Cela m'aura valu sans faiblir mon patriotisme et sans développer de haine ad hominem, un long voyage d'un exil politique lointain apaisé. La vérité a toujours le triomphe haut.
Qu'il s'agisse donc du scandale de blanchiment de fonds d’État détournés en coaction par Amougou Belinga et d'autres Agents de Janus ou qu’ il s’agisse d'obstruction des travaux du stade du quartier Olembe inachevé a la date butoir, un stade qui doit revêtir le patronyme « Stade Paul BIYA » et doit servir de cadre du match d’ouverture de la CAN dans 1 mois, l' on n'est pas éloigné d’une félonie et d' une vaste mise en scène qui fait mentir le chef de l'Etat. Tout laisse croire que pour certains, le chef de l’État ne constitue plus que l'épouvantail d'un pouvoir qu’ ils auraient de droit et qu’ ils organisaient déjà de récupérer.
Nous en sommes au stade où un ministre peut "offrir" de sa seule décision, des centaines de milliards de fonds publics à ses amis, à sa guise, et présenter un dol protégé comme une prouesse au contrôle du parlement. Et d'une permissivité cruelle et rédhibitoire, revendiquer des ovations du parlement sur un tapis rouge présidentiel. Amougou Belinga n' est que le visage hideux le plus visible et connu pour ses grossièretés langagières et sa vie ostentatoire dispendieuse financée par cette fortune sans cause ni droit, parmi les bénéficiaires véreux de fonds prélevés au trésor pour financer des mariages Rockfeleriens.
Le prétexte des subventions à des agents économiques artificiels devient un cache-sexe déchiré qui livre la nudité ... Al Capone, le plus grand gangster du 20e siècle aux USA, n’aurait pas pu faire mieux... Le Cameroun est confronté à un antipatriotisme aiguë et a des criminels osés, aussi violents pour la société que Boko Haram. Au lieu des routes et des ponts, de l'eau et de l'électricité, des bourses de formations pour nos jeunes, ce nouveau Boko Haram fait payer à l'Etat des facturations indues. Un Etat qui a sa propre télévision et ses propres universités parfois dépourvues de labo modernes privilégie le rachat des télévisions rivales et la construction des complexes universitaires versés au patrimoine privé de complices.
On apprendra au Sénat que d'autres entrepreneurs ressortissants d’autres ethnies de notre pays, comme pour démontrer la distance avec le repli identitaire, ont reçu plus que le double de cette manne des 80 milliards versés à un individu désormais sulfureux. Évoquer le tribalisme pour parler de haines sociologiques contre "un homme d’affaires prospère Beti," en réalité d'un prédateur financier, comme les autres que le ministre ne cite pas ne dédouane pas des crimes. Les crimes d’un ressortissant d’une aire géographique qui manque des infrastructures basiques en faveur des populations, ne peut se cacher derrière le tribalisme.
Ce cache-sexe ne trompe plus grand monde au Sud et au Centre-Est du Cameroun et pas plus qu'ailleurs... Les Betis demandent des routes et de l'électricité, des hôpitaux et des soutiens agricoles de l'Etat aux populations rurales et ils l'expriment de plus en plus...ils n'ont chargé personne de distribuer sur leur dos et leur misère les fonds publics à des gangs de mafia se réclamant des leurs ou de Paul BIYA...
Mais soyons sérieux, de quelle légitimité bénéficie un ministre pour distribuer les fonds publics à sa guise ? Il s’agit ni plus ni moins que de comportements criminels d’abus de bien sociaux et de parjure. Le TCS doit se saisir des dits crimes, le chef de l'Etat ayant marqué son quitus pour les poursuites judiciaires. Le parjure dont je parle est expliqué comme étant la manifestation d’un comportement déloyal prémédité, il est aussi crapuleux, celui d’un traître, d'un fraudeur, d'un menteur, d’un criminel actif ou passif contre son propre pays et contre sa hiérarchie. Certains diraient des voleurs de chameaux. Ce qui est en cause ici est la fortune de notre pays. La confiance de l’élu de la nation, M. Paul BIYA, chef de l'Etat qui nomme au gouvernement de la République est trahie par ses félons. Charles Onama Awana fût un immense Beti, ministre des Finances Camerounais qui doit se retourner dans sa tombe.
Certaines de ces gens sont des récidivistes. Il suffit pour s’en convaincre de gratter les affaires de corruption aggravée avec des preuves de virements bancaire a la défunte Cameroon Airline en Afrique du Sud dans le dossier du contrat de maintenance des aéronefs du Cameroun par South African Airways. A la lumière de ces scandales qui ne permettent plus de douter sur l'origine de sa prétendue richesse nos play boys sont tout sauf des hommes d’affaires.
Il faut récupérer et nationaliser les biens obtenus sans cause de la fortune publique. Lorsqu'après tout cela, il existe encore des journaux qui nous présentent à leur « Une » de bagarres de succession dans le sérail en nous montrant les images de compétions des prétendants putatifs rivalisant leur marche sur les tapis rouges de leurs ambitions présidentielles refoulées, on conclut non moins avec des rictus que pour certaines des prétentions, leur place est partout dans Kodengui sauf sur tapis rouge présidentiel.