• Séverin Tchounkeu et Cédric Noufele dirigent Equinoxe TV

• Ils ont été suspendus pour faute professionnelle grave

• Les deux hommes sont maintenant libres d’exercer

A travers un communiqué lu le 30 avril 2022 à la radio publique CRTV, le président du Conseil national de communication (CNC) Joseph Chebonkeng Kalabubse a annoncé la fin de la suspension de Séverin Tchounkeu et Cédric Noufele prise le 1er avril 2022. La levée de la sanction est la conséquence d’une décision rendue publique par le régulateur de la communication sociale, à l’issue de l’assemblée générale ordinaire tenue le même jour.

Séverin Tchounkeu, né le 1ᵉʳ janvier 1963, est le président directeur général et propriétaire du quotidien La Nouvelle Expression, de la chaîne de télévision Equinoxe TV et de la Radio Equinoxe, trois (03) organes d’informations basés à Douala.

Cédric Noufele est le présentateur du programme dominical "Droit de réponse". Il est également le rédacteur en chef de ladite télévision.

Les deux hommes sont à nouveau autorisés à assurer leur fonction respective depuis le 02 mai 2022, après un mois de suspension par le Conseil national de communication (CNC).

Les faits ayant abouti à leur suspension sont tels que le CNC accuse la chaîne privée d’avoir relayé, lors d’un débat politique télévisé en février 2022, des propos belliqueux d’un des panélistes demandant aux parents d’élèves de se joindre à un mouvement d’humeur initié par les enseignants pour exiger l’amélioration de leurs conditions de travail.

Le site actucameroun.com se rappelle qu’il est reproché au présentateur de "Droit de réponse" de n’avoir pas encadré ses invités sur le plateau, contournant ainsi à la déontologie du métier. Cette faute professionnelle a valu à Cédric Noufele une interdiction d’exercice du métier pour une durée d’un mois, et au patron de la chaîne, sa déchéance de sa fonction de directeur de publication pour la même durée.

Bien entendu, Séverin Tchounkeu et Cédric Noufele ont réfuté les accusations. Ils ont déclaré avoir donné la parole aux panélistes de plusieurs sensibilités politiques. Aussi, Séverin Tchounkeu a été déchu de sa qualité de journaliste pour avoir, lors d’un autre journal télévisé sur sa chaîne, dénoncé les menaces du gouvernement à l’encontre de son média.

Ces évènements mettent en lumière la situation de la liberté de la presse au Cameroun. Selon l’organisation non gouvernementale Reporters sans frontières (RSF), quatre cent quatre-vingt (480) journalistes sont emprisonnés dans le monde en 2022.

Sur près de cent quatre-vingt (180) pays passés au crible, le Cameroun est classé 118ème. Cette année, le classement RSF sur la liberté de la presse renseigne que le pays a gagné dix-sept (17) places en 2022.