• Fame Ndongo est présenté comme un esclave de Biya
• Le ministre revendique ce titre
• Voici la véritable face de Fame Ndongo
Réputé pour ses expressions françaises dont lui seul détient le secret, Jacques Fame Ndongo est présenté comme le fidèle des fidèles de Paul Biya. Dans la région du Sud dont il est originaire tout comme le chef de l’Etat, il multiplie les actions afin d’éviter l’émergence des partis politiques de l’opposition. Il considère d’aileurs cette partie du Cameroun comme le « socle granitique et bastion imprenable du chef de l’État ». Le magazine Jeune Afrique a consacré un article au ministre des enseignements supérieur qu’il compare à un esclave de Biya compte tenu de son zèle peu ordinaire.
D’ailleurs l’expression empruntée par Jeune Afrique vient de lui.
« L’inamovible et puissant ministre d’État, aujourd’hui âgé de 71 ans, ne rate de toute façon jamais une occasion de réaffirmer sa fidélité au président. Poussant le zèle – et l’obséquiosité, selon ses détracteurs – à un niveau rarement atteint, il avait affirmé en 2011, lors d’une interview restée dans les annales, qu’il était « une créature, un serviteur, mieux, un esclave » de Paul Biya. Un enthousiasme qui ferait presque oublier que la carrière de ce pilier du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, créé en 1985 et toujours au pouvoir) a décollé grâce à une nomination du premier président du pays, Ahmadou Ahidjo », écrit le journal.
Derrière cette image de serviteur dévoué, se cache l’un des cerveaux du régime Biya. Jacque Fame Ndongo incarne au sein du régime, le mouvement radical qui s’oppose à toute forme de discussion sur la forme de l’Etat. Pour lui, il n’est pas question de retourner au fédéralisme souhaité par les anglophones au début de la crise qui ravage les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.
« Au RDPC, nous estimons que l’État unitaire et décentralisé n’est pas négociable. Nous avons connu le fédéralisme et y avons renoncé, ne revenons pas en arrière et ne permettons pas aux sécessionnistes, qui sont une infime minorité, de prendre en otage le peuple anglophone », avait-il déclaré à Jeune Afrique en 2018.