• Paul Biya est en colère
• Ferdinand Ngoh Ngoh doit s’expliquer
• La tension monte dans le sérail
C’est la tension au Palais présidentiel. Comme CamerounWeb vous le rapportait, le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh a mis fin à la collaboration avec les employés de CAMTEL qui géraient les réseaux de communication d’Etoudi. Il a confié cette tâche à un département sous ses ordres. Cette décision de Ferdinand Ngoh Ngoh a créé des tensions entre lui et le directeur de la sécurité présidentielle. Plusieurs cadres suspectent Ngoh Ngoh de vouloir mettre sur écoute le chef de l’Etat. Informé Paul Biya a refusé que les codes des réseaux de communication soient transmis au SGPR.
Selon les sources, il a d’ailleurs demandé à Ferdinand Ngoh Ngoh de s’expliquer par rapport à sa démarche qui surprend plus d’un. ‘’ Les hauts gradés de l'armée de la présidence à l'instar du Général IVO Desancio Yenwo le bras droit du Président Paul Biya et le Commandant de la Garde Présidentielle, le Colonel Raymond Jean Charles Beko'o Abondo (qui dirige cette institution depuis 2014) et dont Ngoh Ngoh a voulu faire le hold-up, ont posé le véto aux hautes instructions de l'homme à la Punk. Informé et scandalisé le Président Paul Biya a adressé une demande d'explication à son Secrétaire général en lui demandant de lui dire exactement quand est-ce qu'il a donné les instructions du retrait de CAMTEL à la Présidence’’, rapporte une source.
Retour sur les faits
Ferdinand Ngoh Ngoh a adressé une note au directeur de cabinet civil de la présidence pour mettre fin à la collaboration des fonctionnaires de Camtel qui géraient les réseaux de communication de la présidence de la République. Il s’agit de Ntimban Jeanot, Mebande Armel et Elang Antoine. La mission assurée par cette équipe est désormais confiée à la Direction de l'informatique de la présidence qui est sous les ordres de Ferdinand Ngoh Ngoh. Officiellement cette nouvelle mesure vise à prendre '' toute les dispositions utiles et nécessaire au fonctionnement et à la sécurisation des réseaux informatiques et de télécommunication de la présidence de la République’’.
Si Ferdinand Ngoh Ngoh n’a pas été directement indexé dans le courrier confidentiel envoyé au chef de l’Etat par des canaux qu’il ne maitrise pas, le secrétaire général de la présidence entretient cependant des liens étroits avec plusieurs ministres cités dans ce vaste détournement de deniers public. Cette mesure pourrait lui permettre désormais de mieux contrôler les informations qui parviennent au chef de l’Etat.
‘’ Les codes informatiques de la garde présidentielle, de la sécurité présidentielle doivent être remis à Ferdinand Ngoh Ngoh. Ce contrôle sur le réseau des TIC de la présidence de la République permettra au ministre du ciel, de la terre et des mers d’avoir accès à toutes les communications (mails, téléphones, recherche sur Google) effectuées par le personnel de la présidence de République’’, explique Boris Bertolt.