Les proches de l’ex-Ministre de l’Agriculture croient dur comme fer qu’Essimi Menye est la victime d’un complot ourdi par des pontes du régime.
S’il y a un membre du sérail qui fait parler de lui ces derniers temps, c’est bien Essimi Menye. Pas seulement parce que l’ancien Ministre des Finances a été sorti du gouvernement le 2 octobre 2015 alors qu’il occupait le portefeuille de l’Agriculture et du Développement Rural. C’est encore moins uniquement parce que l’ancien fonctionnaire du Fonds Monétaire International est actuellement interné dans un hôpital de Yaoundé.
C’est d’avantage du fait de la presse qui présente l’ancien Ministre comme l’une des prochaines victimes de l’Opération Epervier. Si certains médias ont parlé de son audition supposée au Tribunal Criminel Spécial (Tcs), d’autres parutions sont allées plus loin en parlant de l’interpellation dans les prochains jours d’Essimi Menye.
Suffisant donc pour ses proches de conclure à une cabale. La Nouvelle Expression (Lne) du 30 octobre 2015 a choisi de donner la parole à ces derniers. Et pour eux, pas l’ombre d’un doute, certaines pontes du pouvoir de Yaoundé ont décidé d’obtenir la tête du ressortissant de la Lékié dans le Centre.
«Il s’agit simplement d’une cabale. Ils ont voulu qu’il soit arrêté, en vain. Quand il est sorti du gouvernement, ils ont pensé qu’il sera arrêté, et ont monté des dossiers pour amener le chef de l’Etat à l’arrêter. Mais le Chef de l’Etat ne va pas le faire arrêter tout simplement parce qu’on lui a montré un dossier mal ficelé», déclare au journal un membre de l’entourage de l’ancien Ministre.
La colère des plaignants est d’autant plus compréhensible que l’information du décès d’Essimi Menye a circulé sur les réseaux sociaux. «Après recoupements, l’homme continue de séjourner à l’hôpital de la Cnps où il est cloué depuis bientôt deux semaines», dément Lne.
A ce propos, Lne relaie des informations du quotidien Mutations, qui a annoncé qu’ «André Mama Fouda, le Ministre de la Santé Publique, a relayé le souhait d’Essimi Menye d’être évacué aux Etats-Unis pour mieux se faire soigner et être suivi par sa famille. Ou à défaut, être transféré soit à l’hôpital général de Douala, soit à l’hôpital de référence de Sangmélima, structures nationales ayant un plateau technique pouvant procurer une meilleure prise en charge». Le dossier serait sur la table de Paul Biya.