C’était au cours d’une cérémonie qui a eu lieu le 16 novembre 2017, en présence de la sous-délégation de Batouri de l’Agence des Nations-Unies pour les Réfugiés. C’est elle qui a solennellement remis les documents officiels à ces enfants qui vivent dans le site de Timangolo situé dans l’arrondissement de Kétté, département de la Kadey dans la région de l’Est.
L’article de notre confrère, relayé par Cameroun-Info.Net, précise que d’après le Haut-commissariat des réfugiés (HCR) pour le Cameroun, la cérémonie de jeudi dernier s’inscrit dans «le cadre de la lutte contre les risques d’apatridie menée par les autorités camerounaises avec l’appui du HCR».
Seulement, le HCR oppose un démenti et affirme qu’il n’a jamais octroyé la nationalité camerounaise aux enfants centrafricains dans la région de l’Est. Et précise que l’octroi de la nationalité camerounaise à des ressortissants étrangers relève de la seule compétence du Président de la République conformément aux dispositions de la loi de 1968 portant code de la nationalité.
Selon le HCR, «l’acte de naissance n’octroie pas la nationalité à un individu. Elle lui assure un statut juridique lors de sa naissance et identifie ses ascendants directs. Aux enfants réfugiés centrafricains, il leur permet de bénéficier de la scolarité au Cameroun et de jouir de bien d’autres droits liés à la personne que l’Etat du Cameroun reconnait à travers sa loi nationale de 2005 sur les réfugiés. Il les met à l’abri des risques d’apatridie au moment de leur rapatriement en Centrafrique, car ils pourront jouir de la nationalité centrafricaine».