Le décès d’un jeune de Ndélélé placé en garde-à-vue dans la brigade territoriale de gendarmerie a failli créer des émeutes dans la Région de l’Est du Cameroun.
Les populations en colère ont attaqué l’unité de gendarmerie aux premières heures du 14 septembre dernier. Le quotidien Mutations édition du 18 septembre 2017 précise qu’outre le fait qu’ayant pris d’assaut la brigade pour protester contre «cette bavure», les populations ont aussi demandé à rentrer en possession du corps gardé à la morgue de Batouri. Un ouvrier d’une Organisation non gouvernementale (ONG) humanitaire présente à Ndélélé a vécu la manifestation.
Dans les colonnes de notre confrère, il raconte que «la population a commencé à saccager et à casser les lames nacots de la brigade de gendarmerie. Elle était décidée à découdre avec les éléments de cette unité, mais grâce aux renforts venus de Gari-Gombo, unité administrative de la Boumba-et-Ngoko située à 40 Km de Ndélélé, Kentzou une autre unité située à 18Km et plus tard de Batouri, 100Km, elle a été dispersée».
Des sources du quotidien révèlent que le défunt âgé de 25 ans a été interpellé au début du mois de septembre en cours, puis placé en garde-à-vue. Il pesait sur lui des soupçons de vol d’un téléphone portable d’un enseignant.
Le jeune homme aurait donc été torturé dans la cellule de la brigade où il se trouvait. Un co-détenu raconte que dans la nuit de mercredi dernier, le défunt ne se sentait pas bien. «Nous avons alerté les gendarmes de garde qui n’ont pas réagi. Il est finalement mort très tôt jeudi matin», témoigne-t-il.
En dépit donc du fait que la situation a été maitrisée le 14 septembre dernier, la colère des populations de Ndélélé n’est toujours pas retombée.
Le Commandant de la brigade et les gendarmes en poste ont été exfiltrés. Une enquête a été ouverte pour comprendre ce qui s’est passé.