n défilé militaire a couronné, vendredi dernier à la Cour d’honneur du Quartier général de Yaoundé, la cérémonie de baptême de la 35e promotion de l’Ecole militaire Inter Armées (EMIA). Le passage de la promotion à l’honneur a impressionné la foule par ses pas, plus vigoureux et plus alertes. En fait, les jeunes élèves officiers manifestaient leur joie : celle de connaître le nom de baptême de leur promotion. « Paix et Emergence », ainsi s’appellera-t-elle. Joseph Beti Assomo, ministre délégué à la présidence chargé de la Défense (MINDEF) le leur a communiqué au nom du chef de l’Etat au cours d’une manifestation respectant la tradition des grandes académies militaires.
Ce nom de baptême épouse un contexte social précis : la paix, aujourd’hui menacée par Boko Haram dans la partie septentrionale du pays, est un préalable pour mener une bonne carrière. C’est aussi la condition pour conduire le pays à son émergence à l’horizon 2035. Dans ce contexte, les forces de défense dont cette promotion fait partie, sont appelées à s’investir pour maintenir un climat favorable à l’attrait des investisseurs étrangers et la sauvegarde de la souveraineté du Cameroun. Pas de paix, pas d’activités économiques prospères et donc pas d’émergence, a résumé Joseph Beti Assomo, MINDEF. Il a exhorté la promotion à suivre le pas de leurs aînés, courageux et efficaces au front et surtout se montrer dignes de leurs noms de baptême.
Dans les académies militaires, c’est le nom de baptême qui caractérise et distingue chaque promotion. C’est l’âme de la promotion, l’élément qui fédère et unit ses membres. Le nom qu’on donne à une promotion de l’EMIA est presque toujours influencé par un contexte précis et a un lien avec la vie nationale. Ce qui témoigne de ce que l’armée vit en symbiose avec la société. Le nom de baptême intervient quelques mois avant la fin de la formation. La 35e promotion de l’EMIA est constituée de près de 200 apprenants. Sa formation arrive à terme en décembre prochain.