Dans une circulaire publiée le 03 août 2023, la Fécafoot a fixé les nouvelle conditions de participation au championnat MTN Elite One, saison 2023-2024.
Dans le même circulaire, les président des clubs ont également été informés des procédures d'octroie de Licences.
Pour l'octroie des licences, les équipes doivent entre autres: disposer de programme approuvé de formation des jeunes joueurs, disposer d'une équipe féminine, assurer le suivi médical des joueurs, avoir des installations d'entrainement, des bureaux, l'absence d'arriérés de paiement des joueurs, du personnel, du staff… etc.
Toutes ces dispositions réjouissent Martin Camus Mimb qui s'est exprimé dans une publication.
"S’il y’a une décision prise par le nouvel exécutif de la Fecafoot et qui peut révolutionner le football camerounais, là voici. Les retombées peuvent ne pas être immédiates, mais elles pourront avoir sur le long terme, le même impact que lorsque après 1972, Félix Tonye Mbock avait inscrit cette phrase banale dans l’administration du football : «Un club engagé en compétition internationale, a le statut de l’équipe nationale ».
C’est cette direction qui a permis au football camerounais d’être dominant sur le continent avec les clubs d’abord à partir de la fin des années 70, et avec la sélection nationale, sur une décennie entre 80 et 90. C’est surtout cette petite phrase qui a permis l’accompagnement au haut niveau des talents qui dès leurs clubs, recevaient l’encadrement nécessaire pour arriver au très haut niveau. Cette décision bien appliquée, devrait produire les mêmes résultats. Et j’explique !
Quand l’idée de transformer les clubs en sociétés à l’aube du professionnalisme avait été évoquée, c’était simplement pour leur demander ce que la Fecafoot leur dit de faire aujourd’hui et qui pour certains est la mer à boire. Ceux qui étaient chargés de veiller à la structuration de tout cela ont levé le pied, pour garantir leur réélection et du coup, laisser les clubs bricoler une directive élémentaire et simple à appliquer. La Fecafoot demande par exemple aux clubs de présenter à la fin de chaque exercice, une DSF, un document qui est exigé aux plus petites structures par les impôts et qui est la condition même de l’exécution d’un marché le plus banal. Comment les clubs ont pu fonctionner depuis des années, sans ce simple réflexe et les entreprises qui les accompagnent, n’ont pas eu la lucidité de leur exiger ce simple document qu’elles exigent à tous leurs prestataires ? Comment elles intégraient les dépenses effectuées dans leurs comptabilités ? À qui profitaient tout ce flou? C’est simplement incroyable !
Là où je trouve la Fécafoot souple tout de même, je comprends que la pression montera au fur et à mesure, c’est qu’elle vient de donner la possibilité aux clubs d’avoir des prestataires sans engagement mais avec des références identifiables, sur les domaines de la médecine, de la communication et des médias, et même sur l’administration du club! Il fallait être plus stricte, mais observons pour un départ l’attitude des club, condamnés désormais à travailler avec des professionnels. Il y va de leur propre pérennité, parce que c’est quand même extraordinaire que tu ne puisse pas spontanément, aller visiter le musée à trophées du Canon, de l’Union, du Tonnerre, du Caïman ou de la Dynamo, parce que certains trophées importants gagnés, ont disparu ou sont les objets de décoration des salons de leurs « Présidents mythiques ». Il faut que cela cesse. Embrassez ce virage sans suspicion, et vous en sortirez plus grand. Des professionnels comme nous autres sont là pour vous accompagner ! Qui va se négliger. Mais plus sérieusement, c’est une nouvelle ère pour le football local".