Actualités of Saturday, 6 October 2018
Source: cameroonvoice.com
Bien que la présidentielle de dimanche oscille entre le bal masqué électoral habituel -sur fond de compétition au résultat écrit à l'avance- et l'espoir que rien ne sera plus jamais comme avant au regard des démonstrations de force politique sur le terrain qui montrent un affaiblissement certain des forces d'inertie, beaucoup croient quand même qu'au soir du dimanche 7 octobre, le soleil se lèvera sur le Cameroun après une longue nuit qui dure depuis le... matin du 6 novembre 1982.
Au nombre de ceux qui aspirent à voir enfin le Cameroun se réveiller sous la direction d'un régime démocratique et entreprendre la marche pour sa reconstruction et sa réconciliation, se trouverait l'ancien président ghanéen, John Jerry rawlings qui, à en croire notre confrère Icicemac.com, a pris fait et cause pour l'alternance au Cameroun à travers l'élection à la présidence du Cameroun du candidat du MRC, le Pr. Maurice Kamto, qui a reçu vendredi le soutien de l'un de ses concurrents, le Bâtonnier Akere Muna. Celui-ci, considéré comme l'un des challengers les plus sérieux du président sortant, Paul Biya (85 ans, au pouvoir depuis 1982) a choisi de sacrifier sa candidature pour permettre à la volonté de changement exprimée depuis le début des années 1990 de s'accomplir à l'occasion du scrutin du 7 octobre 2018.
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Voici en substance le message du Capitaine d'Aviation Jerry Rawlings, considéré en Afrique comme un homme d'Etat exemplaire*, capable d'utiliser des méthodes fortes, voire discutables, pour enrayer des phénomènes nocifs pour l'Etat, et en même temps capable de se plier au règle démocratiques
« J'ai suivi les 2 semaines de campagne au Cameroun. Ce pays autre fois une fierté et une référence pour nous en matière de développement. Par la démocratie, regardez ou est mon pays le Ghana aujourd'hui. Chaque nouveau président, tout comme un nouveau parti politique, apporte une nouvelle vision dans l'édification de la nation. Mon choix c'est Maurice Kamto pour son expérience national et internationale. Que Dieu bénisse le Cameroun et lui ouvre un nouvel avenir meilleur. » Jerry Rawlings
Ce n'est pas la première fois que ce digne fils de l'Afrique se penche sur la situation du Cameroun. Le 24 juillet dernier, l'homme d'Etat qui a quitté le pouvoir sans y être contraint par la force à l'issue d'élection présidentielle régulière, et qui vaque paisiblement à ses occupations avait déjà réagi aux développements sanglants de la crise anglophone au Cameroun. Une crise partie d'une simple revendication corporatiste à une guerre civile hautement meurtrière, en postant un tweet dans lequel il tirait la sonnette d'alarme :
Jerry Rawlings: «Ce qui se passe au Cameroun est une boucherie. Des atrocités. Des crimes contre l'humanité. Réveillons-nous!»
Le Capitaine d'aviation John Jerry Rawlings fut le tombeur en 1979 (4 juin) du régime corrompu du lieutenant-général Frederick William Kwasi Akuffo. Trois mois plus tard, le 24 septembre 1979, sans pression aucune, il remettait le pouvoir à un gouvernement civil dirigé par le diplomate Hilla Liman, qu'il allait finalement renverser le 31 décembre 1981 toujours à cause de son extrême corruption.
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A l'issue de l'élection présidentielle du 7 décembre 2000, John Jerry Rawlings fut battu par le candidat du Nouveau Parti patriotique (NPP) John Kufuor, et se plia devant le verdict des urnes, consacrant ainsi une alternance pacifique dans son pays où il n'a jamais depuis lors été inquiété par aucun de ses successeurs (John Kufuor, John Atta Mills, John Dramani Mahama etNana Akufo-Addo). Aujourd'hui, il souhaiterait le même bonheur au Cameroun. Un Pays où «ne dure pas au pouvoir qui veut, mais qui peut»