Le candidat du Social democratic front (SDF) a expliqué mercredi 22 août 2018 à Douala pourquoi il va supprimer cette grande école s’il est élu.
Lors de la présentation de son programme le 22 août 2018 à Douala, le candidat du Social democratic front (SDF) Joshua Osih a longuement expliqué pourquoi il a décidé de supprimer l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) s’il est élu. « Nous ne disons pas que nous ne voulons plus de magistrats, nous disons tout simplement qu’aujourd’hui, cette école dans l’imaginaire populaire et la perception qu’elle donne aux 24 millions de Camerounais que nous sommes c’est que c’est le creuset même des problèmes que nous avons », a-t-il expliqué.
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Il a poursuivi son propos en indiquant que de nos jours les Etats les plus importants aux plans mondial et Africain ne n’avaient pas d’établissements du genre ENAM. « Et j’aimerais juste dire que les 10 pays les plus performants du continent n’ont pas d’ENAM. Les 10 pays les plus performants au monde n’ont pas d’ENAM. L’ENAM est un héritage colonial qu’il faut avoir le courage de fermer et avancer ». Et pour pallier au manque qui va se créer Joshua Osih promet de créer des instituts en charge de la formation des personnels judiciaires etc au sein des facultés de droit « comme cela se passe dans d’autres pays dignes de ce nom » ainsi que des structures de formation pour la douane et les impôts.
« Nous ne devons pas être à chaque fois l’exception. Nous devons si nous voulons faire grandir notre pays commencer à copier ce qui marche ailleurs pour le faire aussi chez nous et ne pas avoir honte de le faire. Je ne dis pas ici que l’ENAM c’est un problème de bâtiments encore moins un problème de textes. Je ne dis même pas que c’est un problème d’hommes. Je dis tout simplement que l’ENAM représente le problème de fond de notre mauvaise gouvernance dans l’imaginaire populaire. Je ne dis pas que l’ENAM n’a pas sorti de grands commis de l’Etat, je ne dis pas que tout ce qui sort de l’ENAM n’est pas bon. Je dis tout simplement qu’il faut qu’on ait le courage de sortir de cette logique là pour passer à autre chose », explique encore Joshua Osih qui s’insurge contre « cette logique d’école à matricule où l’on entre avant un certain âge et où l’on est fonctionnaire à vie et qui malheureusement ne produit pas les résultats que nous attendons ».
Le député promet que les avocats et les magistrats « seront mieux lotis » et assure que « personne ne perdra son emploi à cause de cette fermeture ».