Avec deux objectifs principaux, la politique agricole du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun vise à assurer la sécurité alimentaire du pays, tout en procurant des revenus aux producteurs et en faisant du pays un exportateur net des produits agricoles.
Dans son plan de campagne, le MRC du Pr Maurice Kamto n’a pas oublié le volet agricole. L’amélioration des conditions de vie des Camerounais, selon lui, passe par le développement agricole, un secteur encore négligé. Dans son plan de société ainsi présenté, le MRC définit ce développement sur deux objectifs/une meilleure organisation du secteur et l’accroissement de l’efficacité des exploitations familiales qui demeurent les plus nombreuses dans la structure agraire du pays.
Pour Pierre Paul Moneyékombo agriculteur résident à Akomendibi par Sangmélima, cette ambition est peu réalisable. « Il faut prendre en considération les réalités du terrain. Tout le monde n’est pas propriétaire terrien et aussi le sol n’est pas le même partout.
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Et pour accroitre la production, il faut de grands espaces et aussi l’utilisation des engrais chimiques. Le déboisement que va entrainer l’utilisation d’un grand espace et l’utilisation des engrais chimiques ne contribueront plus à la construction d’écosystèmes durables », explique-t-il. A la suite de la réaction de cet agriculteur, l’on se demande par quel chemin le MRC va passer pour ne pas glisser sur cette lancée.
En ce qui concerne la réalisation du second objectif, le MRC met en avant le développement d’une agriculture moderne des grandes plantations de production, aussi bien des produits traditionnels de rente que des produits vivriers destinés au marché international.
Mécanisation
Pour y arriver, le parti procédera à la mécanisation des grandes exploitations, mais aussi des petites afin de diminuer la pénibilité du travail des agriculteurs et d’accroître les rendements. Il facilitera l’accès aux facteurs de production permettant d’améliorer la productivité, notamment à travers un accès sécurisé à la propriété foncière, la mise en place d’un semencier national ainsi que des structures de production.